Chalet — Les poutres de la chambre du haut, commune sur tout l’étage. Le balcon d’où on entend la rivière, la légende des âmes qui s’y coulent et les yeux qui glissent et qui regardent du plafond.
Manoir — Les chambres nombreuses, chacune sa couleur. L’effroi de la poignée en plexiglas, dans la chambre bleue, de la porte entrouverte sur l’escalier, à côté de la salle de bain rose dont le rideau reste raidi, relevé, tenu par une main invisible.
Auberge — Semi réveil, sur le lit en face, une montagne de jouets qui disparaissent au premier clignement des yeux.
Maison — Une flèche en métal clouée sous le lit pour détourner les champs telluriques. Le lit une île sereine dans un océan de cauchemars. Une pièce interdite des effets d’un mort et des yeux dans la nuit, en plein milieu de l’escalier.
Troglodyte — Noir du rez-de-chaussée troglodyte depuis l’étage. Les matelas fins sur le parquet poussiéreux aux lattes écartées qui craquent doucement au rythme d’une marche.
Chambre — Quelques mètres carrés d’existence. Parois proches les unes des autres et toute une vie entre les quatre. Derrière le mur extérieur, le tic tac d’une horloge.
C’est super de te lire, Marion 🙂
Et ce que tu dis dans ta bio, écrire c’est très pratique, me fait sourire.
À bientôt
Merci Isabelle !
Les titres donnés à chaque fragment ajoutent à l’ambiance des chambres, chacune très suggestive (le manoir et l’auberge, particulièrement).
Ah je n’étais pas sûre… alors merci !