Le faisceau lumineux balaie les ruissellements babillards. La pluie n’est pas froide, presque douce comme l’océan qui l’apporte. Sur le chemin en pente roide luisent les cailloux, les rochers, le pas glisse de nombreuses fois ; dans l’herbe, l’eau se mêle aux mousses spongieuses, aux plantes ligneuses, aux bruyères, aux airelles, forme des auréoles, de petites mares lorsque le sol s’aplatit par endroit. Pour quitter la ville et des zones habitées, coincées entre le rivage et les flancs abrupts du massif, frange littorale de lumières, je marche droit vers le plateau de landes et de tourbières. L’eau rigole.