Un lit de travers, quelques cassettes éparses, un tapis qui ramasse quelques poussières grises, des flocons qui s’étendent ci et là et un espace assez grand assez haut où pleuvent quelques dessins américains alors que la porte est ouverte et fait face à une autre porte à revers alors les bruits de discussion les pas les escaliers qui grincent dans cet espace infini et non fini les larsens de micro et les guitares électriques qui tâtonnent quelquefois la batterie qui vient réveiller ce qui doit m’endormir alors que rien ne s’endort véritablement puisque ce qui se meut ici c’est cette chambre rouge sous les toits pentus de cette douche qui vient éclairer à coup de rouge et de bleu les formes de ma mémoire à travers cette tapisserie qui me fascine cette maison de mandarin aux toits relevés en deux dimensions qui laisse à prévoir à la fois la douceur la vivacité et la chaleur d’un bois rouge à côté d’un lapin écarlate.