Tous les matins, je sortais de la maison de mes parents. Il faisait encore sombre dehors sur le chemin de gravier. Les cailloux roulaient sous mes petits pieds, les oiseaux dormaient encore, les feuilles des arbres bougeaient avec le vent frais du matin. Une fois arrivée à la route, la lumière apparaissait, les lampadaires éclairaient toutes la rue. Je passais devant les rangées de petites maisons à peine réveillées. Je croisais souvent un petit chat roux qui continuait le chemin avec moi, je lui racontais tous mes plus grands secrets. Puis, arrivée au bout de la rue, il repartait dans les champs pour attendre mon retour. Et là je l’apercevais enfin, l’arrêt de bus. Il était petit, en verre et il ne pouvait pas héberger tous les enfants qui s’y rendait, mais il était là, toujours là, debout et bien droit.