Pas une fenêtre, c’est désert, immense, propre et brillant, gris, vert pâle et blanc cru — lumière artificielle —, on pourrait y manger par terre ou jouer cache-cache derrière les piliers en béton : le parking sous-terrain de la Médiacité, niveau MOZART moins deux, n’avait à ce moment-là jamais servi, le dernier vernissage avant que cela crisse.
Un tumulus sans sépulture, discret n’étaient les deux murs en escalier — calcaire et grès — pour retenir les remblais de part et d’autre d’une double porte métallique, ni très hautes ni très larges, fraîchement repeintes en noir mat, fermées avec un cadenas à chiffres, combinaison de quatre : l’ancienne glacière du Parc de la Boverie, construite au dix-neuvième siècle, reconvertie en abri antiaérien lors de la deuxième — on aurait préféré dire seconde — guerre mondiale, RESTEZ CALMES écrit sur le mur du fond en lettres blanches d’un mètre de hauteur, devenue aujourd’hui un entrepôt à température constante pour des terres d’intérêt archéologique en attente de fouille.
Un peuplier mort sur pied, étêté, écorcé, écorché, débranché, reste un tronçon de tronc oblique protégé par des barrières Nadar : dans le Parc communal, un arbre didactique chronoxyle en décomposition lente, champignons en terrasses — des AMADOUVIERS — montrer que la vie y grouille d’espèces saproxyliques, on a appris des nouveaux mots.
Un bâtiment art déco, haut comme une église, avec galerie aérienne, au sol des pompes noires gigantesques abreuvent des tuyaux ROUGES hors normes : une station de démergement, ici celle de Seraing, mais où repart l’eau pompée dans le fleuve, sera-ce suffisant à l’avenir ?
ENTRÉE D’HOMME — est-ce encore un privilège — inscrit en rond dans la fonte hexagonale centrale, et autour à deux mètres de distance, quatre autres fontes rondes, plus petites, sans inscription : une taque d’égout, au début du Parc, identique à celle du quai Godefroid Kurth, combien d’entrées d’hommes, au total, dans le réseau d’égouttage de la ville ?
Un peuplier mort sur pied, étêté, écorcé, écorché, débranché, reste un tronçon de tronc oblique protégé par des barrières Nadar : dans le Parc communal, un arbre didactique chronoxyle en décomposition lente, champignons en terrasses — des AMADOUVIERS — montrer que la vie y grouille d’espèces saproxyliques, on a appris des nouveaux mots.
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