Elle me dit « si j’étais toi, j’ferais peut-être ça ». Elle est pas convaincue, mais un peu quand même. Elle doute de son « si j’étais toi », elle m’incite à le faire, mais elle ne veut pas trop s’avancer. Elle me dit « si j’étais toi », ce n’est qu’à son « humble avis », c’est très modeste, il ne faut pas trop l’écouter, mais un peu quand même. Et si je ne fais pas ce qu’elle m’a conseillée, et qu’il se trouve qu’elle avait raison, elle pourra me dire « oui enfin je te l’avais dit… ».
« Si j’étais toi », oui très bien mais tu n’es pas moi. Tu n’es pas moi et je ne te connais pas. Tu me dis « si j’étais toi », mais je ne crois pas t’avoir demandé de te mettre à ma place. Tu n’essaies pas de comprendre, tu me dis juste quoi faire, juste ce qui te semble bien pour toi.
« Si j’étais toi », le « si j’étais toi » qui donne son avis bien que personne ne lui ait demandé. Le « si j’étais toi », qui cache un conseil un peu faussé. Le « si j’étais toi » de fausse compassion. Le « si j’étais toi » qui dit « t’en fais ce que tu veux » mais qui veut dire « fais ce que je te dis. »
« Oulala, si j’étais toi j’arrêterais de me casser la tête. Si j’étais toi, je me lancerais. Mais vraiment, arrête de penser. ».