Solarium sans soleil, dans la nuit étoilée se propulse la ligne lumineuse de la Voie Lactée trop éclairante pour un sommeil.
Terrain en pente, déjà trop tard pour dormir, les jambes marchent encore, le fusil dans le sac de couchage, les rangers aux pieds, il pleut à torrent, autant essayer de dormir dans une rivière.
Taj Mahal s’efface derrière les murs en carrelage et la peinture vert pomme craquelle, dernières images, elles réapparaitront demain à l’envers.
Saint James’s Park, pelouse de roi pour une nuit de luxe sans le sou.
À mémoire de formes, tenter de se pelotonner dans sa silhouette de la veille, mais pas en emportant le même songe.
Le roi d’Espagne a dormi ici, le lit craque au milieu de lourds buffets encaustiqués.
Un simple manou posé sur le béton, la douceur de te toucher.
Mis en sommeil volontaire, traversée de la planète, les cartes se dessinent sous le corps perpendiculaire.
Éteindre la lumière, un mètre quarante pas de place pour le doute, puis un mètre supplémentaire pour rêver.
Tête à l’Est pieds à l’Ouest, il se couche aux pieds il se lève dans la tête.
Bonsoir, vous m’embarquez dans votre voyage, merci !
Heureux de vous embarquer, vous avez bien attaché votre ceinture ?
« Le roi d’Espagne a dormi ici » affirmation péremptoire qui n’occulte pas de possibles châteaux rêvés. Merci !
Merci Cécile, je n’ai fais que relater ce qui était gravé sur une plaque dorée sur la porte de cette chambre dans un parador.
j’essaie de ne rien inventer dans mes textes.
La lecture invente/réinvente les textes ; ici vos dix nuits qui nous embarquent.
Une belle plongée dans un intime en dix étapes ; parcours initiatique au gré de la nuit…