Sans

après

Noire, blanche, noire, blanche, blanche, les tomettes dix sur dix évitent les croches des pieds trente-huit sur quarante-quatre qui se suivent, se cherchent, avancent et se joignent , trois pieds puis deux en équilibre, quatre mains à terre qui glissent se cherchent et se trouvent, se trouvent et s’emmêlent, genoux à terre, les corps glissent et s’emmêlent, et une imperfection, un coin tranchant qui blesse la peau, une tache rouge sang colore la terre, le bois dont on a fait des lattes, des planches, sur le plancher maintenant, genoux, mains, pieds, ventres qui se lèvent, fesses qui s’écrasent, sexes qui se trouvent, se retrouvent, cherchent l’équilibre et une imperfection, une écharde qui blesse la peau, une tache rouge sans couleur absorbée par le temps poussée par un courant d’air sur le tapis du salon, corps entremêlés à nouveau, instinct animal, c’est doux le sol quand on s’enfonce dedans, quand on se perd, quand il est parfaitement lisse et ne blesse pas la peau, sans une imperfection, sur le plancher, sur le carrelage, les pieds se sont rhabillés, les pas résonnent, une porte claque, sans écharde, sans coin tranchant, les mots aussi peuvent blesser.

A propos de Marie. C

Exploratrice du moment présent. J'anime des ateliers d'écriture depuis de nombreuses années et depuis quelques mois suis diplômée (Yes !!) du joli titre d'art-thérapeute, une nouvelle fenêtre s'ouvre à moi m'offrant chaque jour un nouveau paysage, de nouvelles rencontres. J'aime expérimenter toutes sortes de matières, mais je n'arrive pas à utiliser gravatar et à mettre une photo de profil... tant pis ! ah bah si en fait ... mais je ne sais pas comment j'ai fait !

2 commentaires à propos de “Sans”