Sable chaud. Blond. Blanc Idyllique. Coule entre les doigts. Vacances. Repos. Farniente. Plante des pieds étale qui ventouse le sable. Ça déroule des orteils au talon écrase les particules tasse les micros organismes tous les petits coquillages broyés par la mer roulés par les vagues. Et la roche. Mica. Quartz. Feldspath. Silice. Amenée par le vent. J’ai de la roche entre les doigts de pieds. De la roche qui s’insinue entre mes doigts de pieds, qui colonise mes chevilles, s’insinuera partout, dans les moindres interstices, occupera la moindre faiblesse, la moindre faille, le moindre pli, même le plus intime. Le sable devient noir. Tempête dans ma tête. Impossible de se débarrasser du sable. Il est partout, transporté par le vent, par l’eau. Le sable est mon pire ennemi. Les oreilles, les yeux, la bouche. Le sable entre dans ma bouche. J’étouffe.
Il parait que la présence de touristes sur une plage modifie l’écho système du sable.