Le portail en fer forgée s’ouvre avec la lenteur d’un long plan séquence, celle d’un acteur avançant sur scène pesant et mesurant chaque pas, chaque geste. S’offre à l’œil l’allée de gravier – tapis ocre et de blanc délavés – elle répond par un crépitement léger en surface profond en écho sous les semelles des marcheurs ou la progression lente des pneus. Sur la gauche le soleil couchant baigne la scène de lumière, sur la terrasse quelques pots et bacs en terre cuite abritent arbustes et buissons qu’ils ponctuent d’un rythme ordonné en réponse au quadrillage en dalles grège parfois disjointes. En arrière-plan un temps d’arrêt sur l’image de la chaîne du Jura, un décor immuable. Une parenthèse que rien ne presse de clore.
L’escalier de quatre marches en béton, cerné par le rosier et la laurelle, elles projettent une ombre irrégulière vacillant au gré du vent. Il mène à la porte massive, un panneau en bois de chêne solidement rainuré dont la surface est marquée par quelques ferrures noircies.
Le hall d’entrée s’ouvre sur un sol en dalles beiges de grès marbré de cent vingt sur soixante dessinant quelques arabesques; luminaire à cercles concentriques, c’est centre d’une distribution fonctionnel, celle des passages :
À gauche la cuisine ouverte sur la terrasse par une porte-fenêtre en hêtre, fonctionnelle dallée aux murs beiges d’une peinture posée selon la technique de l’éponge texture irrégulière qui capte la lumière de manière diffuse, quelques placards en chêne sobres et intégrés alignent leur façade rectangulaire, au-dessus de l’évier et la cuisinière une vitre verte occupe tout un pan de mur, réfléchissant par instants la lumière extérieure par d’autres le désordre contenue du plan de travail.
Suivent les toilettes douche dallés encore une fois peinture beige à l’éponge répondant à une cohérence chromatique, un évier en céramique blanche repose sur un support tandis que la douche à l’italienne occupe un angle ses murs sont recouverts de carrelage gris clair (soixante sur trente) qui s’élève aux quatre cinquième de la hauteur laissant une bande supérieure nue juste peinte pour marquer la limite.
Face à la porte d’entrée, la salle à manger un espace dallé , murs beiges, an plafond blanc abordé d’une frise discrète, suspendus, des luminaires rappelant des soucoupes volantes en tiges métalliques qui amplifient leur présence sculpturale. Les quatre fenêtres uniformément ornées de rideaux épais à motifs dorés tamisent la lumière et instaurent une ambiance feutrée. Coté terrasse un Bow window s’ouvre sur la terrasse tandis qu’une porte bois coulissante mène au salon.
Le salon pièce lumineuse grâce à une porte-fenêtre et une large fenêtre donnant sur le jardin. Dallé de carrelage imitation parquet à l’anglaise il offre lui aussi un contraste avec ses murs peints en taupe foncée toujours travaillés à l’éponge et son plafond blanc. Une cheminée avec insert trône dans le coin droit. Les luminaires reprennent le thème des soucoupes volantes, une porte latérale ouvre sur le bureau.
Le bureau espace discret presque caché, aux murs jaunes et au plafond blanc. Tout au fond l’ascenseur, porte métallique blanche.
Les escaliers se répondent à droite celui qui mène au sous-sol – seize marches en béton – encadré des murs crépis blanc ; puis celui qui monte au premier étage -vingt et une marches en béton – avec fixations d’un tapis qui n’existe plus, une suspension lumineuse éclaire la montée. Les murs toujours beiges et peints à l’éponge s’élèvent jusqu’au plafond blanc.
Tous les plafonds sans exception sont blancs
Le sous-sol aux plafonds bas, s’étend sur un sol carrelé de dalles carrées (soixante par soixante) en grès gris. Un radiateur aux motifs sculptés trahit l’ancienneté des lieux. Une nouvelle distribution s’y dessine :
À droite de l’ascenseur on identifie l’atelier par sa porte violette. Le sol est en béton avec grille d’évacuation en son centre, vasistas s’ouvre sur cour anglaise laissant filtrer une lumière austère. Les murs extérieurs sont crépis, des étagère et des placards bordent les parois. Une armoire technique abrite les mécanismes de l’ascenseur, par une porte latérale on entre dans la cave à vins un espace organisé en casiers de bois et bouteliers où les murs et le plafond de béton crépis aux poutres apparentes renforcent l’atmosphère.
À gauche en sortant de l’ascenseur : espace pour le bois niché sous l’escalier, précède une porte rouge qui mène à un réduit crépi au sol dallé carrelage gris.
Toujours à gauche une porte extérieure bois massif.
À droite porte jaune donnant sur la chaufferie, vaste pièce (huit mètres sur cinq) abritant ballon d’eau, chaudière, tableau électrique, réduit adjacent.
Face à l’ascenseur porte orange conduit à la buanderie où un évier en céramique côtoie des toilettes, un réduit est fermé par une porte jaune.
À droite de la buanderie une porte turquoise, descendre descend de trois marches vers la salle de jeux, espace dallé éclairé par une fenêtre sur cour anglaise. Les murs crépis blanc se prolongent jusqu’à un plafond haut, immaculé.
Au premier étage
Un palier aux contours irréguliers distribue toutes les chambres et une salle de bain, une disposition à la fois évidente et incongrue.
À droite de l’ascenseur une chambre avec un mur turquoise technique à l’éponge recouvre un mur unique tandis que les autres murs et le plafond sont blancs deux fenêtres de bois de hêtre et rideaux ocres sur un murs des images d’animaux posées avec soin, probablement découpés dans un magazine lapin dauphin écureuil kangourou tigre forêts de sapins, placards intégrés beiges porte-manteau, rampe lumineuse sol en parquet larges lattes, porte bois.
À côté deuxième chambre un mur y adopte un vert soutenu et trois murs coquille d’œuf, un tapis rond beige uni à poils doux repose sur parquet à larges lattes identique au premier placard intégré. Fenêtre hêtre rideaux bruns, rampe lumineuse bois et ampoules apparentes
À côté en enfilade encore chambre ici les sont murs bruns clairs plafond blanc trois fenêtres hêtre rideaux beiges tapis gris moelleux à poils repose sur le parquet, luminaire rampe bois et ampoules.
À côté vient la salle de bain recouverte aux quatre cinquièmes de catelles grises murs pour le dernier cinquième et plafond blancs, une baignoire ovale repose sur un seuil surélevé à petits carreaux beiges blancs décorés une fenêtre bois de hêtre, en retrait un toilette céramique blanc
Une porte se cache sous l’escalier montant à l’étage supérieur, un mystère…
L’escalier et sa rambarde en fer forgé rampe de bois arrive sur une porte de chambre parentale. Les murs peints à l’éponge dans un taupe clair, un dressing s’étire à gauche en bois foncé, parquet bois toujours aux larges lattes, dialogue avec deux fenêtres bois de hêtre
habillées de rideaux verts, une porte-coulissante sur toilettes au carrelage gris jusqu’aux sept huitième où un lavabo granit gris et une cabine de douche prennent place.
A côtés de la chambre un porte s’ouvre sur un escalier de seize marches encadré de murs verts, il se déploie comme un défi vertical vers le deuxième étage, un tableau de femme nue sur le de droite du peintre Bouvier de Cachard.
Deuxième étage
Une trappe en chêne avec mécanisme à balancier ouvre l’accès à ce qui fut jadis un grenier et s’improvise désormais en appartement
Un vaste espace décloisonné, un loft où la lumière se répand par trois vélux stratégiquement disposés : un côté Jura, deux côté vignobles. Les murs pour la majeure partie sont peints en jaune d’or technique éponge, tandis qu’un vert anis plus soutenu marque le coin cuisine, celle-ci s’organise d’ailleurs autour d’un plateau bois qui conjugue les fonctions plan de travail, espaces de rangement (grâce à des placards et tiroirs intégrés) et la table à manger. Le plafond est blanc et les poutres apparentes bois clair non vernies.
Sur les murs, quelques tableaux signés Bouvier de Cachard -Tour St Jacques, Place de Venise, citrouille au-dessus de la porte de l’ascenseur qui se trouve en bout de couloir, d’autres surfaces accueillent des pastels secs, une bibliothèque mur-rambarde une cheminée suspendue pour ce lieu de vie. Le sol est dallé de grands carreaux gris réguliers de soixante sur soixante.
À gauche en sortant de l’ascenseur une chambre les murs y adoptent un vert pastel, placard vert intégré sol en carrelage imitant le plancher, vélux.
Attenante une seconde chambre aux murs vert plafond d’un blanc net est traversé de poutres apparentes donnant une profondeur, sol comme précédemment carrelage façon plancher.
A ces chambres s’ajoutent une salle de douche même sol imitation parquet et carrelage gris aux quatre cinquièmes forment un cadre au double lavabo en grès noir, à la cabine de douche et un toilette en céramique blanc. Plafond bois poutres apparentes.
Attenant un dressing, le sol fidèle aux lattes carrelées et murs blancs poutres apparentes, placard et tiroirs intégrés sur trois cotés. Deux portes bois hêtre.
A droite de l’ascenseur la buanderie dalles grises, un évier inox posé sur un placard, vélux.
Partout les plafonds suivent les pentes du toit. La hauteur varie, se resserre ou s’élève, une mémoire qui refuse de se taire…