j’ai regardé les images j’ai tout oublié des campagnes peu importe il suffit de passer le pont tout de suite c’est l’aventure ce pont-là, celui du Carrousel, la première image c’est l’arc de Triomphe du Carrousel je me souviens des vases communicants il y avait du monde dans le métro on sort directement sur la rue la cour du Louvre même s’il pleuvait parfois il y avait là un petit mendiant ou une vieille femme genre haillons voile sur le tête canne à la main
vous passiez, elle trouvait une bague en or massif c’était à vous ? grossière comme si vous l’aviez perdue elle vous la rendait vous disiez mais non ce n’est pas à moi elle voulait vous la fourrer dans la main vous passiez votre chemin des gens se prenaient en photos des chinois japonais asiates quelque chose surtout de l’autre côté sur la rive gauche il y a le quai et les antiquaires il faut le remonter ce quai prendre une rue perpendiculaire et trouver quelques commerces il y a toujours ou seulement parfois des gens qui passaient devant les caisses des bouquinistes et regardaient les affiches il n’y avait pas de livres ou peut-être seulement des revues le vendeur assis sur son pliant comme un pêcheur à la ligne àlakon attendait le chaland rien à foutre du monde environnant ou faisant seulement semblant en face l’hôtel une plaque y indique quelque chose je ne sais plus exactement quoi, Baudelaire, Mallarmé ou n’importe qui d’autre dont elle, elle s’appelait O. avant d’y arriver je passais chez le fleuriste du haut de la rue de ce fait je ne venais pas par le Louvre mais par la rue du Bac ça n’a pas d’importance c’est ainsi que les choses arrivent est-ce ainsi que les hommes vivent ? tout est affaire de décor en effet quelques roses puis cette petite rue avant celle de Beaune est-ce que ça change quelque chose ? il y avait une plaque à Louis Delluc en haut de la rue de Beaune puis le restaurant très chic et très cher prendre à main droite remonter le quai jusqu’au dix neuf
les cartes postales que je lui envoyais de vacances faisant signer les filles les chemises qu’elle m’offrait à mon anniversaire des tas d’autres choses évidemment Dreyfus et ses tissus le figaro le café la fenêtre qui donne sur le fleuve le musée au loin qui était ministère et la résidence de roi les boites de ces bouquinistes imbéciles les mendiants sur le pont les fleurs non disait-elle non il ne fallait pas garde ton argent et puis tu ne peux pas imaginer non je ne peux pas onze heures onze heures et demi je m’en vais je t’embrasse mon amie
merci pour les roses.
@DGL : mais de rien – avec plaisir… Merci à vous (les filles, c’est quelque chose hein) :°))
Nostalgia… en plein coeur
<3
c’est ainsi que les hommes vivent et quand sont attentifs ils le savent et si parfois c’est différent c’est tout de même ainsi et avec l’auteur ça finit par des roses offertes
roses offertes ainsi qu’à vous