#L4. Patrick Chamoiseau. Sentimenthèque.
De Simone Weil. La pesanteur et la grâce. parce qu’elle m’a aidée toute ma vie. Une philosophe travailleuse en usine, militante, une femme mystique qui a tout compris.
De Saint Jean de la croix. La nuit obscure. Le détachement du monde, la recherche d’absolu, la nuit de la foi.
De Leonardo Boff. La terre en devenir. Une parole de libération des obscurités de l’Eglise, une parole d’amour, la théologie de la libération. Au Brésil.
De André Brink. Au plus noir de la nuit. Il dit «Je voulais découvrir d’où je venais ce qui m’avait formé, ce qui avait fait que ma société d’origine était ce qu’elle était.»
De Goliarda Sapienza. L’université de Rebibbia. Après l’échec de «L’art de la joie», dans l’Italie des années de plomb, Emprisonnée pour un vol, elle éprouve dans sa chair la vie des prostituées militantes voleuses, elle les aime et apprend.
De Joyce Carol Oates. J’ai réussi à rester en vie. Une absence intolérable d’un seul coup, après cinquante ans vécus avec son mari. Douleur et lente remontée. Un an après elle se remariera, la force de la vie.
De Martin Winckler. médecin, En souvenir d’André. il soigne et répond à des demandes de mourir, toute demande doit être entendue. Souvent on veut surtout raconter son histoire, et pas forcément mourir. Parfois on veut mourir.
De Leslie Kaplan. Mon Amérique commence en Pologne. Un foisonnement d’idées de livres, de films qui ont marqué sa vie. Des passages en anglais et leur traduction : Un professeur traduit Shakespeare et demande qu’on retraduise sa traduction en anglais.
Pierre Souchon. Encore vivant. Journaliste au monde diplo et à l’humanité il apprend qu’il est bipolaire, des crises graves le mène au HP par trois fois, il apprend à accepter la maladie et le besoin de traitement, il raconte. Surtout il est drôle, tendre, doué, inventif. Je veux être déjantée et folle.
De Mathias Énart. Boussole. Pour le rythme lointain de l’extase à atteindre avec la musique de Shahram Nazeri et la Syrie, les missiles, les obus et les cris. Infiniment de musiciens, écrivains, villes de Vienne à Istanbul. Cette voix du muezzin et l’appel à la prière dans tous les minarets du monde. La jonction de l’est et de l’ouest et son manque de boussole.
tou.te.s tout autant Simone (sauf Saint-Jean de la Croix et Leonardo Boff – mais à l’occasion…)
J’aime bien avoir ces livres en commun avec toi.
Merci Simone pour cette sentimenthèque, et la découverte d’André Brink.
Émue de voir Simone Weil et Goliarda Sapienza dans la même liste, pour moi aussi elles cohabiteraient ! Merci
Beau partage. Merci Simone. Difficile d’écrire pour moi en ce moment et te lire me donne des forces.