Eau, ça alors, qu’est-ce que je vais écrire? Laisse couler me répond-il. Ah bon? en goutte à goutte, en cascade ou en eau de rose? demandé-je. Qu’importe, renchérit-il, ce qui est sûr, c’est que l’eau du bain n’est pas le Torrent des Glaciers, que ta mère a perdu les siennes un six mars alors que ton père pêchait le brochet au vif aux abords des frayères, et que surtout le clapotis a quelque chose à voir avec les Grandes Eaux du château. D’accord, d’accord, j’ai compris. L’été dernier dans les Vosges, en haut de la montagne, ô surprise, nous découvrons trois lacs: le blanc, le noir, et celui des truites. Instant magique! Lui et moi sommes ébahis, époustouflés, amoureux. J’ai soif, j’ai soif. Il prépare ses affaires de pêche et descend taquiner le carnassier. Je sors un pinceau, une feuille, trois tubes de couleurs et … de l’eau. J’humidifie, je dose, j’ajoute, je laisse couler.
Super cette coulée…
Merci Louise, cool !
(si je comprends, il pêche aussi, donc) (c’est noté) :°))
Ah les pêcheurs ! 🙂
L’eau indispensable ici pour l’écriture l’aquarelle et la peinture. On s’y met ?
allez ! entre Cécile(s) !
Très rafraîchissante cette dose d’humour ! Au propre comme au figuré, l’eau nous embarque avec elle dans son flot d’images variées, on suit son cours jusqu’au lac des Truites et là, entre canne à pêche et pinceau, on se dit qu’on va se la couler douce…
Ah oui bonne idée « se la couler douce » ! Merci Zoé.