Morceaux, petits, cent pièces trop facile, cinq cents pièces trop facile, mille pièces je me la pète, bords le noir que du noir différents noirs je vois pas les autres deux mille pièces j’assure les bords petits morceaux qui s’emboitent, trop bien, les morceaux qui s’emboitent, trois mille pièces musique en boucle quatorze ans surdoué j’aime, pas comme les autres, les petits morceaux qui s’emboitent, le bleu du ciel que du bleu le même bleu, non je le vois, le coin, le deuxième coin et le troisième coin perdu au milieu des cinq mille pièces. Les bords c’est fini j’assure la fleur au loin mais le bleu et le noir, que du noir. Jamais les six mille pièces, facile mais pas la place. Moins de noir mais toujours le bleu de la mer pas du ciel et l’écume. Les petits morceaux s’emboîtent bien. En prendre un et le placer directement au milieu de nulle part ou d’un paysage bavarois. Neuschwanstein, arbres jaunes automne château de la belle au bois dormant. Des chats avec des gris, plein de gris différents mais toujours des petits morceaux qui s’emboitent. Cadeau puis regret. Elle m’a quitté. Le noir que je vois différent. La guerre de cent ans Deux mille cinq cents pièces. Trop fier photo neuf ans génie ? Non plus tard. Le bleu de mes yeux verts. Je le vois le bord qui limite bien ma table. Ma vie, en morceau, en pièces, en morceaux qui s’emboitent bien comme il faut. Attention pièce manquante. Perte, chagrin deux mille quatre cents quatre-vingt-dix-neuf pièces et c’est fini. La guerre de quatre-vingt-dix-neuf ans. La baie de l’Hudson sans le World Trade center. Non ça c’est vrai mais moi je ne savais pas. Les deux tours pleines de petits morceaux qui s’emboitent trop bien. Attention pièce manquante et l’Histoire est perdue. Du bleu encore du bleu dans les yeux morcelés, des bords toujours des bords pour ne pas déborder et les coins au milieu du tas de pièces. Chercheur d’or dans le noir et le bleu. Bruit de la main dans le tas des morceaux turquoises. A la recherche du sésame, le morceau de bouche de Marylin par Andy. Des couleurs faciles et du noir que je ne vois plus noir. La frénésie des dernières pièces. Rythme cardiaque rapide. Dextérité, observation, finir, en finir pour recommencer. En finir pour ressentir encore les petites pièces, les petits cartons ciselés au bout des doigts. Les doigts bleutés. Huit mille pièces, rêve, peut-être. Morceler une vie, pourquoi pas. En bleu ou en noir. Préférence
Magnifique, ces vies de pièces, de cartons, d’images manquantes, de bribes, de bouts de… C’est comme si une pluie de tout petits morceaux de verre bleus se déversaient devant mes yeux. Pourquoi? Je n’en sais rien, mais c’est beau!
Merci chère Claire, un parapluie serait une œillère !!!
c’est rude avec la présentation en gras, mais la façon dont ça avance implacablement c’est une belle réussite
Ça accroche et emporte. Le tragique en morceaux….
super ! pour moi qui ne connais rien aux puzzles (sauf à 4-6 pièces), mais le gras m’a un peu gênée pour lire.
La présentation en gras est souhaitée car les caractères en gras me rappelle les morceaux de puzzle…Merci pour vos commentaires…Les lettres s’emboitent bien.
À quel point les couleurs portent l’émotion… j’aime beaucoup le « Bruit de la main dans le tas des morceaux turquoises. A la recherche du sésame »
Merci, Emmanuel, pour la force, pour le rythme, pour l’emboîtement puis ça déboîte, la pièce manquante. Le gras des caractères a 1) bien aidé mes yeux défaillants, 2) et surtout, m’a fait entendre la voix du texte avec plus de force et d’acuité, au début aigüe comme celle d’un enfant, et puis ensuite tambours de guerre. Très touchée, ( un peu comme par un coup au plexus) par « Attention pièce manquante et l’Histoire est perdue », la guerre de 100 ans devenue « La guerre de quatre-vingt-dix-neuf ans. » Impression que quelque chose d’important se joue sur les bords, avec les bords, avec un risque de débordement. On vit cela, en vous lisant. A la fin apaisement avec le bleu, le « rêve », le risque de débordement conjuré ?..
Chère Agathe,
Merci pour ce commentaire riche, motivant, inspirant. C’est une joie de vous lire !!!
j’aime la façon dont tu glisses le sous-texte sous le texte, au milieu du tas de petites pièces, tu nous donnes des informations importantes, éclats, fragments, petits bouts de toi/ d’un alter ego/ d’un personnage ; ça on ne le sait pas, ton « je » pouvant être un jeu…
C’est merveilleusement en morceaux c’est épars et vivant Inexorable
Magnifique, ces vies de pièces, de cartons, d’images manquantes, de bribes, de bouts de… C’est comme si une pluie de tout petits morceaux de verre bleus se déversaient devant mes yeux. Pourquoi? Je n’en sais rien, mais c’est beau!
Merci chère Claire, un parapluie serait une œillère !!!
c’est rude avec la présentation en gras, mais la façon dont ça avance implacablement c’est une belle réussite
Ça accroche et emporte. Le tragique en morceaux….
super ! pour moi qui ne connais rien aux puzzles (sauf à 4-6 pièces), mais le gras m’a un peu gênée pour lire.
La présentation en gras est souhaitée car les caractères en gras me rappelle les morceaux de puzzle…Merci pour vos commentaires…Les lettres s’emboitent bien.
À quel point les couleurs portent l’émotion… j’aime beaucoup le « Bruit de la main dans le tas des morceaux turquoises. A la recherche du sésame »
Merci, Emmanuel, pour la force, pour le rythme, pour l’emboîtement puis ça déboîte, la pièce manquante. Le gras des caractères a 1) bien aidé mes yeux défaillants, 2) et surtout, m’a fait entendre la voix du texte avec plus de force et d’acuité, au début aigüe comme celle d’un enfant, et puis ensuite tambours de guerre. Très touchée, ( un peu comme par un coup au plexus) par « Attention pièce manquante et l’Histoire est perdue », la guerre de 100 ans devenue « La guerre de quatre-vingt-dix-neuf ans. » Impression que quelque chose d’important se joue sur les bords, avec les bords, avec un risque de débordement. On vit cela, en vous lisant. A la fin apaisement avec le bleu, le « rêve », le risque de débordement conjuré ?..
Chère Agathe,
Merci pour ce commentaire riche, motivant, inspirant. C’est une joie de vous lire !!!
j’aime la façon dont tu glisses le sous-texte sous le texte, au milieu du tas de petites pièces, tu nous donnes des informations importantes, éclats, fragments, petits bouts de toi/ d’un alter ego/ d’un personnage ; ça on ne le sait pas, ton « je » pouvant être un jeu…
C’est merveilleusement en morceaux c’est épars et vivant Inexorable