L’infini bleu. Les pétales de rose de tes orteils tutoient le ciel, poussent les nuages. Le sable berce ton corps. L’oreille indolente suit la régularité du flux : diastole et systole de la mer trouées par les cris des enfants et des mouettes rieuses. Suspension temporelle. La nature en pause. Un silence d’eau delà. La mer a disparu crie quelqu’un. L’écume ne titille plus les seaux, les pelles, les méduses échouées et le petit canot des enfants. Le corps alangui, tu te redresses, souffle coupé. Ton pire cauchemar. Quelque part la terre a tremblé. Les animaux ont compris avant toi. Courir, courir devant l’avancée du mur de métal liquide. Au sommet de la vague tueuse, tes enfants gesticulent dans leur petite embarcation. Ton cri couvre le grondement. Puis le silence.
Bonsoir Catherine… je frémis, ce texte me rappelle les histoires à propos des lames de fond, nombreuses – par exemple, à Ouessant ou a Penmarc’h. Un ami m’a parlé de ces lieux sans pitié.
Pour moi, ce serait plutôt un tsunami. La terreur à l’état pur en ce qui me concerne
J’ai vraiment eu cette image du tsunami et surtout ce passage entre l’insouciance et « l’eau delà » m’a beaucoup touchée. Merci.
Merci pour votre retour