DEBOUT le nez contre la fenêtre à épier le sol qui bouge là, en bas qui s’élève sous le poids d’un mystère avec quoi faut-il l’arrêter, et si on ne peut pas comment l’aider à se le maintenir DEBOUT comme à la verticale ah mais alors ce serait un mur un bloc opaque devant les yeux DEBOUT devant les yeux bouchant la vue et que ferait-on alors pour libérer la lumière entrée par effraction entre ce sol DEBOUT devenu mur et la fenêtre, avec nous derrière elle, à attendre DEBOUT aussi sur nos pieds -voire maintenant que le mur est là- sur nos pointes DEBOUT sur la pointe de nos pieds, elles aussi toutes DEBOUT pour voir un peu plus haut ce qu’il y a devant, juger si ce qu’il y a à se tenir DEBOUT est intéressant ou pas… on ne peut pas tenir DEBOUT si on n’a pas les idées claires et si le monde d’en face obstrue toute velléité de s’en sortir la tête haute, DEBOUT quoi droit dans ses bottes et même si on n’en a pas de bottes au moins bien dans sa tête bien droite et bien vigilant à ne pas la perdre sa tête rester DEBOUT coûte que coûte pas perché sur la lune pas collé au plafond pas vaincu pas parti rester vent DEBOUT même si le sol devenu mur nous bouche l’espace qui se dérobe, là devant et que recroquevillé on verrait autre chose et bien mieux et plus profitable peut-être non rester dans un corps propre à l’humain quitte à dormir DEBOUT s’il le faut se plaindre en majesté bien raide sur ses pattes DEBOUT dans l’adversité si vous voyez ce que je veux dire DEBOUT et joindre les 2B…