pas carnets ni cahiers, longtemps dessin plutôt qu’écriture, mais c’était déjà écrire. les pages de garde du recueil Paroles de Prévert collection Folio. les dos des blocs de papier à lettres Toile de France. les marges du Télé 7 Jours. les espaces vierges du cahier de textes puis de l’agenda. les cahiers qu’on n’a pas épuisé à la fin de l’année scolaire. l’intérieur des classeurs cartonnés. passion des interstices. puis les carnets agrafés ou cousus mains, les versos des courriers administratifs maintenus par une grande pince métallique. le carnet A5 ligné Leuchtturm1917 — sa couverture acrylique bleu céruléen — offert par A pour mon projet, resté vierge. le premier carnet d’écriture c’est le premier iPhone — aujourd’hui hors service. l’application notes qui éclaire la nuit. ne saurais pas écrire autrement qu’avec le clavier, couper coller, à l’aube ou dans les files d’attente.
Justes impressions partagées. Ces espaces abandonnés gagnés en écritures, dessins de marge, gribouillis, ils sont aussi mes carnets. Merci pour le rappel.
merci pour le passage Jean Luc, ce que ça dit de notre écriture, peut-être une désacralisation du geste
« couper coller, à l’aube dans les files d’attentes » c’est beau
merci Nathalie, ça ne se sent peut être pas mais ton texte a été le déclencheur, merci double alors
jolies lignes évoquant ces espaces à écrire ou dessiner
j’aime ta « passion des interstices », petits endroits où s’infiltrer s’exprimer comme un bout de nappe de restaurant…
salut chère Caro
cette autorisation à chercher farfouiller, j’entends bien là comment dessin et écriture se rejoignent, en coulisses, dans l’espèce de trivialité qu’on dissimule quand on ne livre que le texte revu bien propre ou le livre fini cousu. Se défaire une fois de plus du génie littéraire qui sortirait de la lampe, de la bouteille, de la théière, et regarder dans nos interstices !