On dit une ville sans eau sans fleuve il manque quelque chose. Mais là elle y est l’eau. Pas un fleuve non une rivière. Mais si peu profonde si grise. Et puis canalisée. Des berges hautes en pierre bleue. Des berges raides droites. C’est triste une rivière qui coule entre des berges de pierre. On la dirait morte. Ou emprisonnée étouffée. Et plus personne pour y jouer. Sur les vieilles cartes postales des femmes. Des pieds de femme. Des pieds nus des mains à laver par tous les temps la laine dans la rivière. Et dans toute la vallée des fabriques. Des filatures. Une eau acide. Qui dégraissait bien la laine. L’eau qui ruisselait des hauts plateaux. Plateaux aquifères. Marécages et tourbières. Quelques cerfs des genêts des conifères. Mais aujourd’hui plus de filatures. La ville silencieuse et grise. Et l’eau coule encore pourtant.