Épave immense et seule, rouillée et rongée par la mer, en Atlantique nord ou dans une île grecque. La roche faite de coquillages le long du sentier qui longe la mer. Le chemin forestier obstrué de souches mortes. Les mains devant son visage qui ne veut pas se montrer le matin. La porte du sud livrant le mélange de ses nourritures, la complexité de ses métissages. Les chants des oiseaux aux premières lueurs de l’aube, la liberté qui est la sienne quand le rossignol se tait. Le goéland qui fracasse un oursin sur les rochers en bout de piste dans un archipel du bout du monde. Le même qui s’approche des façades d’un luxueux hôtel. La crainte des oiseaux et un penchant pour ceux de Braque. Le besoin d’un nid solitaire. Un oiseau lunaire et une femme à la chevelure défaite dans le labyrinthe d’un artiste qui leur est commun. Des arbres à contre-jour et des ombres. Une écriture exigeante et farouche qui appelle un chat un chat, ne se cache pas derrière les mots et ne craint jamais leurs jeux. Une présence qu’il ne savait pas exister. Une âme, un coeur, un corps dont il ne savait rien. Une voix, un chant, un être. Beaux et possibles à la fois. Comme leur peau, la mer cesse d’être frontière. Comme la mer, leur peau apprend leur langue.
Ces images de mer, d’oiseau, de rouille…
ce goéland qui fracasse un oursin sur les rochers en bout de piste dans un archipel du bout du monde: quelle belle image
dans la profonde poésie née de la mer
Merci Brigitte Célérier et Nathalie Holt de vos lectures, de vos signes encourageants ( trop complaisants) et surtout merci de vos exigeantes écritures à vous, toujours si fortes, toujours si riches. Merci Brigitte. Merci Nathalie.