Le premier sol a des granules et des odeurs de mer le vent sur la terrasse en hauteur au Sénégal et je filme mes pieds qui arpentent cette étendue de vent et de rose, la rambarde avec du vert dans le ciel obstinément bleu un grand oiseau noir la caméra se penche enfin sur un sénégalais qui court, le sol de miettes et d’effritement, le sol de vent et d’air enfin il fait trop chaud en bas dans les rues de sable et de rigole, dans les boutiques sombres et les tas de riz importé d’Asie, en toile de jute, parfois un grain trois sur le sol et le boutiquier derrière une sorte de guichet à compter et rendre la monnaie sur si peu on dit des comptes d’apothicaire on devrait dire des comptes de boutiquier maure ou libanais où le temps ne compte pas, où les tongs de mauvaise qualité traîne sur des sols de béton avec la fatigue propre aux grandes traversées d’après-midi et de nuit même.
un bijou de sol