FaceApp, à quoi vas-tu ressembler plus âgé… logiciel diabolique ou vacance de soi, il ne sait plus pourquoi il l’a fait. À un certain âge, ce n’est pas à faire : le résultat est effrayant… le retour en arrière est impossible, comme dans la vie même
Être du côté du jeu… ne pas être hors je, hors de moi, ailleurs savoir, pour voir…
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Fatigué, il se passe la main sur le visage, il se frotte les yeux quelle vision veut-il effacer de sa mémoire ?
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Redonner forme à son visage, ne plus perdre la face ce monde essaie de le modeler, la terre glisse le long de l’armature le soir arrive et vient le moment où il faut tout remettre d’aplomb, en place : les yeux en face des trous sinon, c’est une gueule cassée, un être fêlé
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– Tête de …
– Face de rat !
– T’as vu ta gueule ?!
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Une tête de mort nous accompagne, vivants tant que les yeux disent… la bouche respire et ton doigt caressant ma joue… je te sens près de moi pour rire
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– Je fais le tour de ma maison (le doigt encercle le visage)
– Je ferme les volets (le doigt abaisse les paupières)
– Je ferme la porte (le doigt relève le menton, que claquent les dents, mais pas trop fort…)
– et je tourne la clef (pincette sur le bout du nez) Rires
– j’ai oublié quant aux oreilles… –
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Un quatrain d’Emily Dickinson :
« Comme on longe des maisons en songeant
Sont-elles occupées
Les esprits croisant des esprits
Se posent la question. »
Je n’arrive pas à mieux dire. Dire pourtant ces visages lisses, vides comme leurs mots, éteints comme leurs yeux, à peine plus vivants que leur mourir… comme leur cœur
Leur arracher la chemise, baffer ces têtes à claques ou bien les mots dire continuer de jouer ce que l’on gagne… ce que l’on accepte de perdre…