les mots déboulent en ordre dispersé, coulent, dégringolent, cailloux isolés, polis, nervurés, ou ébréchés, je tente de les saisir, plonge ma main dans le courant, dans les rapides, un mot passe comme un poisson brillant, lance un éclat d’écailles argenté que l’on capte du coin de l’œil, je tente de le saisir, de le porter à ma bouche, de l’écrire, de le dire, de le penser, un autre se présente, file, je lâche le premier pour le suivre et ne me reste dans les mains que la fraicheur du courant qui tombe en grosses gouttes
Les mots… parfois des poissons insaisissables !
Merci pour la lecture Muriel!