Point effleuré. Point fleur. Point de soi. Pointe de soi. Lieu si minuscule qu’il n’existe pas sur les cartes corps. Passage permis, bref mais retentissant. Corps perdu retrouvé, ramassé, retendu, revenu, depuis l’unique point enfin remué. Doigts furtifs, déjà disparus, qui laissent après leur départ les traces du passage, appliqué et précis. Paradoxe de la durée. L’instant se fait écho qui ne sait pas se taire. Le musicien est parti, emportant avec lui sa dextérité, mais le point d’orgue hurle encore sur elle. Reste l’écho dans le corps, pas un frisson, non, car rien ne se voit, tout se traverse, dans le souterrain des chairs. Personne ne sait. Sauf ses doigts. Sauf le point. Depuis le point, enfin ébranlé, depuis son sommeil si long. Depuis le point, retenant la secousse dans toute sa légèreté. Depuis le point, agité sans heurts, l’oscillation murmure encore, bien après. Depuis le point corps, ce bouton d’où la fleur petit à petit, à nouveau, s’ouvrira.
et traverser le souterrain des chairs … Ce « point corps » d’un jour d’été fait du bien au corps
au corps de flamme et d’âme
merci pour ce prolongement…
merci Nathalie….ton commentaire aussi fait du bien…à vite…
Corps musical dont tressaille encore la vibration sonore. Ça sonne juste
Merci pour ton oreille et ta lecture Christian!
Bien beau.
Merci Louise, suis touchée
Beaucoup aimé la sensualité musicale de votre texte. J’aime beaucoup l’image du » souterrain des chairs ».
Une petite remarque : » point d’orge » ou » point d’orgue » ?
Oh merci Bruno! En effet c était l orgue !!!
je pensais te le dire mais orge, qui sonne comme, casse tout en la faisant entendre l’expression peut-être un peu convenue ( pardon). Orge apporte son petit grain de sable…
Ah oui Nathalie…je vais maintenant hésiter avec mon u….c est bien vu le grain de sable issu de ma coquille….merci pour ces lectures attentives au grain près !
« retenant la secousse dans toute sa légèreté »…
Merci Brigitte…