Il y a le lit défait, enfin le matelas gonflable qui en tient lieu. L’oreiller enfoncé et déporté, le drap plissé creusés en souvenirs d’une nuit agitée. La couette rabattue au pied. Il y a les plaquettes de médicaments déballlées, à portée, et sur le parquet luisant, un semis de chaussettes dépareillées autour de la paire d’espadrilles et des sneakers en conversation ; il y a la tablette en charge attachée au mur par son cordon, le caleçon affalé sur la chaise, la chemise col en bas enrobant le dossier du fauteuil en vis-à-vis, la casquette posée bien à plat sur le coffre à côté du tas de vêtements propres où se glissent parfois des vêtements sales et en contrebas, le sac à dos usé qui baille. Il n’y a pas toi sorti prendre l’air.
Je n’ai pas pris la photo, la mémoire,ou le texte s’en chargera…
Peut-être se souvient-on d’autant mieux de ces photographies que l’on n’a pas réalisées. Parfois on pourrait même penser que c’étaient elles les plus importantes.
Oui, je pense comme vous. j’ai même parfois l’impression que la photo écrase le souvenir. Merci Patrick
… j’aime bien le caleçon affalé sur la chaise, le semis de chaussettes, comme une image qui vaudrait pour tant de scènes restées sans photo et les reflèterait, merci à vous.
Oui pas la peine de les prendre en photo celes-là ! Merci Christiane