il a dit que j’étais une fleur de la montagne il a murmuré mon nom au creux du ruisseau dans les odeurs de serpolet et j’ai pensé que oui c’était ça ce devait être ça le bonheur quelque chose de très simple comme un souffle chaud dans le cou la caresse de la joubarbe et la pluie d’or de la cascade dans le soleil du matin j’ai fermé les yeux puis j’ai vu les vaches paissant au milieu des colchiques sans méfiance du danger mes pieds nus ont foulé l’herbe évité le cirse épineux pour courir après l’Apollon réfugié en haut du pierrier on pourrait vivre comme ça toujours avec pour seul horizon les montagnes à se laisser bercer par le chant du circaète Jean Le Blanc oui j’ai souri je voulais absolument me laisser aller à ce bonheur là il m’a dit qu’il avait peur de la flèche plantée dans la gorge de Cupidon j’ai pensé au champ libre devant nous à l’oiseau dans le vent chaud sans attaches il chantait doucement au milieu des centaurées j’ai l’honneur de oui bien sûr j’ai vu la marguerite qui s’effeuille l’encre des mots qui pâlit il avait l’honneur de ne pas me demander j’ai dit non à l’espace domestique aux pièces sombres et aux odeurs de cuisine j’ai l’honneur de ne pas te demander ta main alors oui j’ai dit oui je veux
Texte plein de poésie et de délicatesse
On sent le bonheur qui palpite !
Bonjour Olivia,
Fiction, réalité peu importe, la scène et les mots nous touchent, en douceur, en dialogue
Bonjour Olivia
Merci pour cette très douce non-demande en mariage !
évidence de l’instant, simplicité du lien, richesse des mots, merci pour cette lecture frissonnante et sensuelle
Très sensible à nouveau, sensuel et poétique, merci.
Merci pour vos petits mots. Je regrette de ne pas participer aux zooms du lundi avec vous, il faut que je m’organise… Voici un des deux intertextes, pour fredonner l’air : https://www.youtube.com/watch?v=-wJga8iZbV0.