Réveil.
Les penseurs,
les roseaux
cognent les vitres
de ma cage
avec force
mais sans raison.
À quoi bon ?
Grille
et bitume.
Loin des arbres,
loin du ciel ;
des grimaces
– regard triste –
pour des bananes
sous les néons.
Vite.
Avant l’aube,
se sauver.
La sagesse
des grand frères
empaillés
porte ses fruits
à présent.
Vert
chlorophylle.
Renouveau.
Sur les branches,
ma maison,
ma famille.
Grimpons très haut.
Oublions.
Plus tard, après la ligne de guitare, le comptage des syllabes, le troc des bananes contre quelques graines, le souffle des amplis, la morsure des cymbales, l’impression – jamais réexpérimentée depuis – de sentir un orage se former dans une pièce, l’éviction, les concerts depuis la fosse et la sortie du disque, je découvrirai le bâtiment à travers le hublot d’un avion.
Le Haillan
Mots-clefs : 2021 ; Frontal ; Été ; Dernière heure ; 20-27/06/21 ; Eau ; Béton ; Graves.
Étrange et poétique. Un goût de j’aimerais en lire plus. Merci.
Merci Jean Luc pour la lecture. Touché.
Douce mélancolie, voyage intime et le choix du style qui s’apparente aux « étages » du bâtiment sur la photo. On descend _ où on monte _ et on est sur les fondations. J’aime beaucoup ! Merci
Merci Marie, touché. Architecture tristement comparable à celle que l’on trouve encore dans certains zoos oui…
j’aime la cadence des images
Merci Nathalie.