Au début de photofiction, au début du mois de septembre, je vous disais que je partais pour Chabeuil et que je vous raconterai. Deux mois ont passé, il est temps de tenir ma promesse.
Chabeuil est une petite ville française de moins de 7000 habitants, entre Valence et Vercors qui ne cesse de changer : rond-point, voie rapide, voie de TGV, zone commerciale, écoles et collège, équipements sportifs, lotissements et de voir disparaître l’économie ancienne remplacée par la nouvelle toute dédiée aux services, aux loisirs et à la logistique. En trois ans, j’ai vu disparaître les immenses silos où l’on entreposait les grains de la plaine. Disparus au profit de logements et dont il ne reste que le nom donné à un arrêt de bus « les silos » ! Le bâtiment vert et gris de la brasserie artisanale de la pleine lune est désormais avec l’Intermarché un des plus grands bâtiments de la ville.
Il reste bien sûr le vieux bourg au bord de la Véore et la tour médiévale qui domine le bourg, des restes de rempart, un hôtel de ville imposant, une église de style byzantin, des châteaux, des ruines, mais c’est la fusée d’on a marché sur la lune qui marque l’entrée de la ville. A quelle modernité a-t-on cru dans les années 70 quand une ligne régulière reliait Valence-Chabeuil à Orly ? A quel développement agricole ou industriel ? Les vergers ont été remplacés par des champs de maïs irrigués et les fruits de qualité dont on souhaitait approvisionner l’Europe se cultivent ailleurs.
Voilà trois ans que Pierre de Vallombreuse, le photographe explorateur, passionné de tribus lointaines, pose ses bagages une semaine à Chabeuil pour animer un stage. Nous en faisons chaque année un livre collectif. Le troisième tome devrait paraître demain. J’espère que vous ne le manquerez pas (sur Amazon à petit prix).
mots-clés : 2021 hiver, espace public, enseigne-objet, rouge, Valentinois
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Merci pour cette information Danièle !
il est en ligne ce matin.
Lors de recherches un peu plus poussées façon auto-SainteBeuve mal digéré, je suis tombée sur l’histoire de l’île racontée par un « local », je n’ai pas envie de me rappeler sur quel site.
Je me souviens qu’il racontait comment, dans les années 1830/40, les « femmes de l’île » avaient bien compris l’intérêt de ce qu’on appelait alors modernement « le tourisme »…puis des cours sur les « féminismes » naissants en Angleterre au 19ème siècle. Puis de cette fois où un couple d’anciens me prit en auto-stop sur les routes de l’île, et du froid glacial qui se répandit dans le petit habitacle quand j’ai répondu à leurs questionnements sur « mon patronyme ilien ».
Je n’ai jamais retrouvé cette dune donnant sur la plage de mon enfance/enfant.
P.S.: encore désolée, je crois qu’il fallait que je me décolle ça d’entre les canines du fonds. Pour me faire pardonner, j’irai voir le livre.
Pas vraiment tout compris, sauf que tu avais besoin de le dire. On en reparle à l’occasion.