prêter attention, dans votre vie quotidienne, à toutes enseignes, typos, notes de service, textes publicitaires, graphs et tags, mails et spams inclus, en tout cas partout où nous recevons des émissions visuelles de texte, mots, phrases, noms, slogans — Ça a commencé comme ça, dans un mail de f avant l’heure, police Reboto, taille 10.
Je n’étais pas à consulter mes messages aux toilettes avec le smartphone (ce que je ne fais jamais), mais j’ai tout de suite pensé à ce jour (c’était en fin d’après-midi, il faisait nuit) où je me suis retrouvé avec le prof qui nous donnait un cours d’informatique (j’ai oublié sur quoi, et pourquoi se retrouvait là un étudiant en lettres) dans les toilettes, pendant la pause : j’ai repensé à ce moment, on était tous les deux devant le mur, avec ses marques et ses entailles, des trous, des noms, des mots, des chiffres, plus ou moins stylisés (bâtiment K, à l’époque, de l’université Montaigne, troisième étage, je crois), plutôt moins, mais qui s’en souvient, ni moi ni le prof (et qui ça peut intéresser), et le prof, qui s’en doute n’y tient plus, fait une remarque sur ces émissions scripturales qui parsèment le mur (une façon de se raccrocher à la seule chose intelligente du moment, très utile pour se donner un peu de contenance là où il n’y a pas à en avoir), et moi, comme un con (ce n’est pas parce que l’autre est prof qu’il faut rester dans son rôle d’étudiant décontenancé, voire inconsistant), je le renvoie au cours qu’il est en train de développer et je lui demande, mi-sérieux mi-rieur — et ça, bizarrement, c’est resté —, si on pourrait stocker tout ça dans une machine. Ce qu’il a répondu, Dieu seul le sait désormais, et peu importe. L’événement n’en était pas un. Le dialogue était à la mesure de la situation. Même pas : elle, elle n’avait rien demandé, il fallait bien faire ce qu’on avait à faire ; lui, c’était assez bête et méchant, la seule chose à faire c’était de l’oublier. Sauf que voilà, je n’ai pas su oublier. Mais qu’est-ce qu’il y a donc à retenir. Il y a l’anecdote, mais à quoi elle tient, en fait, au fond ? Sur quoi elle repose ? Je dirais, à ces noms d’oiseaux et ces mots d’amour, inscrits sur le mur au marqueur ou au cutter, des croix gammées et des petits cœurs. À cette idée de les collecter, de les sauvegarder, dans leur style propre, de tag, de graph, de trace, et d’abord avec une photo — la liste viendrait après, de toute façon insignifiante, sinon à hauteur de sens des mots orduriers pour nous confondre, dit Catherine Millet, « encore un peu plus dans l’espèce, jusque dans ce qui a pourtant fonction de nous y distinguer, à savoir la parole ».
Sinon, si je vais faire ce qu’il y a à faire, à la maison, les premiers mots que j’aperçois, dans la zone périphérique de l’œil, tombé dans la lunette, c’est sur l’emballage en plastique transparent des rouleaux de papier blanc (en ce moment), à côté du pied gauche, c’est MIMOSA, c’est ULTRA CONFORT.
Sur la plaque de déclenchement de la chasse d’eau, un rectangle blanc et deux poussoirs ronds, cerclés de chrome, un grand et un plus petit, le nom de la marque en haut à droite, gris, GEBERIT. Et puis HARPIC, sur le dessus de la boîte contre le mur, en rouge sur fond blanc, souligné d’une flèche rouge, incurvé façon WordArt. Le chiffre 2 ressort au-dessus, blanc sur fond rouge, à côté d’une série de mots illisibles, et une sorte d’étoile, l’idée d’un éclat lumineux dont les rayons infiltrant les mots. C’est dans un coin de la boîte, en haut à gauche. Le reste est bleu, le bleu du bloc colorant qu’on aperçoit, de l’eau s’écoulant à travers sa grille de plastique blanc, et un tourbillon bleu, une vague, un rouleau, sa crête, son écume, et au milieu, EAU BLEUE, les mots empilés, blancs, contours bleu marine, en italique, penchés même, et dessous la version allemande, plus petite, d’un trait, BLAUW WATER. Et puis la rangée des magazines musicaux. Les MAGIC au nom de toutes les couleurs d’un numéro à l’autre, les innombrables INROCKUPTIBLES et le vieux ROCK SOUND SEPTEMBRE 1994. Des numéros, des groupes, des chanteurs, des acteurs, des genres. SOUL ET RAP | GAINSBOURG | LA GRANDE HISTOIRE DES MUSIQUES DE FILM | ADOLESCENCES | CANNES 2000 UN FESTIVAL D’ACTRICES | ROCK ET LITTÉRATURE | 1975-2000 SOUVENIRS DU DERNIER QUART DE SIÈCLE | BEST-OF 1999 – BECK | JOYEUX BORDEL : RÉDACTEUR EN CHEF INVITÉ PIERRE BOURDIEU | BEST-OF 98 | 1997 – ON AURA TOUT EU ! | 54 – SONIC YOUTH
Et ce qui me vient aussi à l’esprit en évoquant la soupe primitive du mur dans les toilettes à l’université, c’est l’état de la recherche de pointe qui occupe actuellement Nathalie Cabrol : « Chercher la vie sur des mondes au-delà de la Terre demande de les considérer comme des biosphères possibles, ce qui nous permet d’aborder des questions fondamentales, à commencer par la structure et la nature de ces éventuels écosystèmes extraterrestres et les facteurs qui dominent et façonnent leur évolution au cours du temps. »
(Par métaphore, mi-sérieuse, mi-rieuse.)
Parfois, il faut s’asseoir et je tire un numéro. En ce moment c’est le MAGIC, REVUE POP MODERNE N°66 - ALAIN BASHUNG HAUT BAS FRAGILE en couverture. Je feuillette surtout les chroniques d’albums. Mais j’ai découvert l’autre jour les deux ou trois pages de la rubrique FORUM. Des chroniques plus courtes pour des artistes en avant-première il y a vingt ans, les noms des artistes en majuscule, en gras, dans une police qui sort du texte. ROGOJINE | SERENDIPITY | LE PROJET FLOU | OLIVIER ANDU | MUJI GHEBRZGHI | BOBBY MOO | STUDIES | STEVEN | UN ÉTÉ À PARIS | I LOVE UFO | PIGGLEDY | THE GIFT CITY Certains n’ont parfois laissé aucune trace. Rien aujourd’hui sur Internet. Juste quelques fragments dans les pages entre mes mains, et quelques les pochettes d’album (lettres rouges sur fond blanc ; en bleu ciel très clair et deux ombres informes plus foncées ; une plage noire de monde en nuances de gris, un bâtiment et un pont ; en noir et l’ombre sépia d’une espèce de colonne vertébrale, c’est flou ; des corps de femmes, jambes nues, des bas, une robe blanche, un haut noir, un caraco rose fuchsia, une tête coupée, un bras levé, un bout de table avec une assiette, de la nourriture pas terminée, genre photo de soirée à la Nan Goldin, sans cadrage). Qui alors, à part moi, les fesses à l’air, pour savoir qu’ici ABSINTHE PROVISOIRE dilate le temps dans ses morceaux conçus comme des traversées, berce l’auditeur dans le confort lascif d’un slow core à peine audible, l’en dérobe avec maîtrise, au moment précis où il se sent justement assez fort et concentré pour parcourir l’univers, accroché à un battement de caisse claire ? Et se souvenir, là, des instants clés, des points chauds dans la coïncidence du temps et des circonstances qui ne se prévoient pas, qui ne se planifient pas ?
L’autre jour, en me connectant à Facebook, il y avait dans l’encart des Suggestions une photo : un coin de salle de bain à travers une porte ouverte ; coin douche à droite, bac à l’italienne, petits carreaux anthracite, parois en imitation de briquettes fines marron, brunes, beiges, grisées parfois ou orangées, une vitre épaisse ; à gauche le coin d’un lavabo, le demi-cercle d’une vasque blanche sur un plan en nuances de gris ; et au centre, dans le coin, sur fond de mur gris clair, de la lumière à travers des impostes, le sol imitation parquet de chêne, le coin toilettes : une cuvette sur pied blanche, tout ce qu’il y a de standard, si ce n’est un boîtier en hauteur auquel la cuve est reliée par un tuyau blanc (un parallélépipède rectangle blanc, avec grilles d’aération et bouton argenté ; peut-être un chauffe-eau), et le balai à manche blanc sur un support triangulaire. J’ai cru que j’étais tracké à mort, qu’on savait que je travaillais sur ce genre de chose. Mais non, je n’ai rien reçu de tel après. C’était juste une publicité en passant. Une image comme ça, et rien d’affiché, aucun mot dedans l’image. Juste dans l’encart, une image publicitaire pour NEXTIMMO, agent immobilier (un cercle jaune pour avatar, le nom au centre, minuscules noires, au-dessus l’évocation d’un cube vu en plongée depuis un coin, trois faces visibles donc, en rouge, bleu, orange, et d’autres inscriptions plus petites, morcelées, numéros de téléphone, adresse email, Papeete).
Dans la structure où je travaille, le lieu est soumis à un règlement. Sur le pan de mur entre les deux portes des toilettes se trouve une affiche scotchée, qu’on retrouvera à l’intérieur, sur laquelle on voit, police de l’ordre des linéales, de très grande taille, en majuscules, souligné : PROTOCOLE POUR L’USAGE DES TOILETTES. On n’y échappe pas, hygiène et sécurité anti-Covid obligent. Mais sur cette affiche devant laquelle on passe vite, et qui reste trop en arrière à l’intérieur ou trop en hauteur, je ne sais pas si on lit vraiment ce qui suit dans une liste à tirets et à puces en forme de cercle vide (quelques mots en majuscule, d’autres surlignés en jaune) : se laver les mains, avant d’entrer aux toilettes et en sortant | en sortant des toilettes, désinfecter dans cet ordre : le bouton poussoir de la chasse d’eau ; la cuvette et l’abattant wc ; le manche de la brosse (jeter le papier qui a servi à nettoyer) | avec un autre papier imprégné ou lingette : les poignées de porte | utiliser les produits, lingettes et essuie-mains jetables fournis par le centre. En tout cas, surtout pour ceux qui comme moi restent le plus souvent debout, on n’échappe pas non plus à l’autre affiche en face de soi, avec pour logo une cuvette, un bonhomme avec un bras en hauteur et un cercle rouge à croix noir entre le bras et la cuvette : ne rien jeter dans les toilettes. — Sur la cuvette, ALLIA, comme l’éditeur ou la rivière.
Sur la page de NEXTIMMO, Agence immobilière de Polynésie, j’ai retrouvé la photo, datée du 12 octobre, 08 :10 (3 J’aime). Mais parmi les milliers de photos qui s’affichent à mesure qu’on déroule la page (sans fin ; combien de temps faudrait-il pour parvenir à la onze mille huit cent soixante-sixième photo du journal, qui est en fait la première — en quelle année ?), dans tous les salons, les cuisines, les chambres, les salles de bains, les WC, les terrasses, jardins, allées, paysages, petites montagnes et bords de plages, et quelques terrains vagues, je n’ai rien vu à lire. Sauf une bibliothèque.
Je ne sais pas pourquoi on a insisté pour ne rien jeter dans les toilettes de la structure. C’est écrit deux fois : dans le logo, en minuscules ; et en haut de page, en majuscules et encadré en rouge. À croire qu’on a retrouvé des choses étranges qui les ont bouchées.
Et voilà, à force de retourner voir le coin toilette sur la page de l’agence immobilière polynésienne, on finit par me suggérer un coin douche et toilettes de OUAGA SAPSAP : une porte ouverte (bois orange), une clef sous la poignée grise, une autre qui pend ; un carrelage beige (imitation de carreaux brisés), des murs gris (ou blanc cassé par l’ombre) ; au premier plan à droite contre le mur (même type de carreaux brisés qu’au sol, mais les fragments sont blancs, gris clair, foncé, rouge) une cuvette basique sur pied (la même qu’en Polynésie) ; au second plan une maigre colonne de douche chromée, pomme haute carrée ; au fond une fenêtre carrée, cadre noir, ombre des barreaux de la grille de défense (des formes de pointes, de mines), halo lumineux bleuté. L’image compte 8 J’aime, 1 J’adore. La page compte 53 393 téléchargements mobiles. Je n’irai pas voir si on trouve de quoi lire dans telle ou telle image. Mais l’agence immobilière burkinabé a pour devise, un mot sur deux noir et les autres rouges, le verset 9 du psaume 4 de la Bible : Je me couche et m’endors en paix, car toi seul, ô Éternel ! tu me donnes la sécurité dans ma demeure.
La petite rivière Allia se situe au nord de Rome. Le 18 juillet 390 ou 387 av. J.-C., une bataille eut lieu entre les Gaulois, emmenés par Brennus, et les Romains, écrasés. Les Gaulois entrent peu après dans la ville, le 21 juillet. C’est le début du sac de Rome qui durera sept mois.
Après le travail, du carburant. J’essaie chez Total Énergies. Pas de ruban adhésif noir sur le nom, comme les autres, pas de rubalise sur le pistolet. Ça passe. J’en profiterai pour faire un tour aux toilettes. On emprunte un couloir courbe en longeant de locaux aux sols et aux murs carrelés gris, une frise bleue à hauteur d’épaule. Il y a là des casiers, des lavabos et des miroirs, des urinoirs, des douches. Une paire de tennis blancs sous une porte. On se croirait à la piscine. Les WC HOMME – MAN – SEÑOR, à proprement écrire (logo à l’appui, sur une feuille blanche glissée dans une pochette plastique, scotchée sur la porte au niveau d’une large bande horizontale rouge), se situent au bout du couloir. Le lieu ressemble lui-même à un couloir pour une poignée de toilettes. Pas de place pour un lavabo ni un sèche-mains. En entrant, le logo d’interdiction de fumer au-dessus de la frise bleue, et une affiche où il est indiqué, blanc sur rouge : pour votre confort / les toilettes sont nettoyées / régulièrement | en cas de problème / merci de nous le signaler.
Avec ou sans Magic, deux ou trois prospectus tournent au sol. Je les laisse traîner, je les feuillette, je les laisse tomber, je marche dessus. Ils s’entassent, les pages se froissent, se plient, les mots avec, qui se déchirent. On les confond encore un peu plus dans l’espèce de l’image, sans plus distinguer la parole. D’ailleurs, avec ou sans mes pieds, ces assemblages de mots disparates, majuscules ou minuscules, très grands et tout petits, multicolores sur des tons qui crachent, en forme de logos pour remettre les pouces sur les i en font-ils seulement partie ? flashez le catalogue | le goût du frais ça se défend | les prix c’est nous | tous unis contre | le manège à bijoux | scannez ici pour | offre événement | ARLEQUIN homme | shoppez votre prochain look | baguette duchesse | crépinette persillée | rapportez vos prospectus pour aider la recherche | origine France | brasserie aux vents d’anges | espace culturel | pressing | dommage de jeter un froid, non ? | téléchargez l’appli | sur une sélection de | motivation #61 | champion | energetics | redskins | pour votre santé, 5 gestes simples | origine Union Européenne ou Royaume-Uni | pêché en Atlantique | l’arrivage du jour | boomies cacao orange | brochette halloween | pizza capricciosa | nākd | réduction immédiate | nos bouchers conseillent, découpent et préparent à la demande | tout ce qui compte pour vous | chaud pour le style !
Tiens, en mode selfie la dimension de la photo est différente. On passe du 16×9 en 4×3. Le selfie, un côté rétro de Radiola ? Et sans visage, vide, c’est mathématiques modernes ?
Je suis allé à la gare. Les toilettes semblaient fermées à clef. J’aurais bien pris une photo en mode selfie, le photophone calé contre la porte, pour faire comme si j’en sortais, mais il y avait quelqu’un dans le hall (des jeunes affalés sur les sièges, la tête sur leurs sacs).
Je suis allé au stade, celui des entraînements et des matchs pour les petits, en périphérie de la ville. Tout était fermé, bien sûr. Mais il n’y avait surtout rien : pas une vieille affiche au mur ou sur une porte, juste un bout de papier de sandwich au sol (et des feuilles mortes). Juste les écriteaux sur les portes : visiteurs | arbitres | club | wc joueurs.
Je suis allé au supermarché.
Pour uriner Porcher. Pour se savonner en JVD. Pour se rincer avec DELABIE. Pour s’essuyer sous TECH LINE. Pour se sécher sur dysonairblade db. À chaque marque, un objet, une fonction, un logo, un style, une photo. Et en sortant, le photomaton qui s’illumine et qui s’exprime, comme un jeu vidéo : Tu veux ma photo ?
(Ailleurs, dans la même chaîne, l’œil bleu cave du lotus PROFESSIONNAL, sa pupille SmartOne en trident de papier blanc qu’on tire avec deux doigts, la hernie d’argent WIRQUIN à calotte d’ombre pour un coup de pouce, le sexe miroitant sa bourse PRESTO PRESTO, la perle d’azurite essuie un coup de coude, l’os à manche noir bandé 1026086-24, frisé bleu cabo bi-material, empoigné ferme, et les traces sans noms pour une eau de la Marne en odeur de sanité.)
La Bible Osty donne une traduction un peu différente de Ps 4,9 : « En paix, tout ensemble, je me couche et je m’endors ; / car toi seul, Yahvé, me fais habiter en sécurité. » (Ce qui me renvoie à ce passage d’Henry Miller, commentant l’adage Gardez vos intestins ouverts et faites confiance au Seigneur : « En gros, cela veut dire que si vous gardez votre organisme libre de tout poison vous pourrez garder l’esprit libre et clair, ouvert et prêt à recevoir ; vous cesserez de vous préoccuper de problèmes qui ne vous concernent pas — tels que la façon dont l’univers devrait être gouverné par exemple — et vous ferez ce qu’il y a à faire en paix tranquillement. » Et alors oui : la sécurité ! la paix !)
Retour à la gare, les jeunes étaient toujours là. Je n’ai pas osé faire la photo, même s’ils n’en auraient strictement rien eu à faire. À quelle faudrait-il que je vienne ?
L’idéal, pour « flasher » les mots et les expressions des prospectus, aurait été de les découper directement dans les pages et de coller les lambeaux les uns après les autres sur une feuille blanche pour préparer un bloc paragraphe, à l’image des lettres anonymes qu’on voit dans tel ou film noir.
En ce moment, les spams, c’est un train de combinaisons de lettres insignifiantes du même type : eroiz – aoqiv – axcd – avyp – eoqjz – enwy – ecar – ayikz – ardu – awnl – ajdqv– ekxy En ce moment, les spams, c’est un train de combinaisons de lettres insignifiantes du même type : eroiz – aoqiv – axcd – avyp – eoqjz – enwy – ecar – ayikz – ardu – awnl – ajdqv – ekxy – ebmgk– anymy. Même les objets : WALM | AXCC | FWN | MFWB | KFBV – KMBN (trois gyrophares rouges au milieu) | EITW (trois losanges bleus). Il y a aussi des objets vides et une vraie fausse Facture SNCF. (Décidément…)
Le problème, avec un vérin hydraulique, c’est que la porte se referme toute seule, et plus vite que prévu quand il est foiré. Pour prendre une photo à peu près correcte (qui fait croire que je sors comme si de rien n’était), j’ai dû faire le grand écart pour bloquer la porte du pied et avoir suffisamment de recul pour la vue du photophone. Heureusement que l’endroit, cette fois, était suffisamment reculé dans le magasin. (Je suis reparti avec l’édition augmentée de L’Atelier noir d’Annie Ernaux et un opuscule de George Orwell, Sommes-nous ce que nous lisons ? — ce qui engage tout de suite, au moins, la question inverse avec l’écriture — inverse ? c’est le mot ?)
« sānĭtās,ātis, f. (sanus),¶ 1 santé [du corps et de l’esprit] : CIC. Tusc. 3, 9 ; 4, 30¶ 2 raison, bon sens : ad sanitatem reducere CIC. Verr. 2, 2, 98 ; se convertere CIC. Sulla 17 ; redire CIC. Fam. 12, 10, 1 ; reverti CÆS. G. 1, 42, 2, ramener à la raison ; revenir à la raison ; dubiæ sanitatis esse PLIN. MIN. Ep. 6, 15, 3, n’avoir pas tout son bon sens ¶ 3 [rhét.] santé du style = pureté, correction, bon goût : CIC. Br. 51 ; 278 ; 284 ; Opt. 8║victoriæ TAC. H. 2, 28, solidité de la victoire. »
A propos de Will
Formateur dans une structure associative (en matière de savoirs de base), amateur de bien des choses en vrac (trop, comme tous les grands rêveurs), écrivailleur à mes heures perdues (la plupart dans le labyrinthe Tiers Livre), twitteur du dimanche sur un compte Facebook en berne (Will Book ne respecte pas toujours « les Standards de la communauté »), blogueur éphémère sur un site fantôme (willweb.unblog.fr, comme pas fait exprès).
2 commentaires à propos de “#photofictions #08 | Nécessaire de toilettes”
Bonjour Will
Comme toujours foisonnant et circonstancié. Merci beaucoup pour tous ces mots parmi les mots !
Plus on avance dans l’atelier, plus j’épuise mon sujet, la fosse est bientôt pleine. Alors je me rabats sur les circonstances, ça doit être ça. — Merci.
Bonjour Will
Comme toujours foisonnant et circonstancié. Merci beaucoup pour tous ces mots parmi les mots !
Plus on avance dans l’atelier, plus j’épuise mon sujet, la fosse est bientôt pleine. Alors je me rabats sur les circonstances, ça doit être ça. — Merci.