Elle eut adoré me MACDONALD mais je lui suggérais plutôt qu’on se CARREFOUR . C’est d’ailleurs là que l’on rencontra son père; une homme de bonne société, d’aspect général, mais rien à voir avec LECLERC Il n’avait pas libéré PARIS, 575 kilomètres désormais, 40 années lumières et des broutilles
C’était un de ces foutus poivrots qui passent le plus clair de leur temps au PMU . Néanmoins ça le faisait. Il avait l’air d’avoir de l’assurance. Ses yeux étaient bleu AZUR . On sympathisa et il poussa même notre CADDY . D’ailleurs elle le laissa faire quand, machinalement il sortit sa CB MASTERCARD pour payer. Elle en profita pour récupérer les vignettes de réduction, qu’elle flanqua aussitôt dans la poche de son pantalon ZARA, prix 18,99€. Si je me souviens du prix c’est parce que cette fois-ci c’est moi qui avait fait chauffé ma CB ELECTRON
La ville où nous habitions à cette époque imprimait en continue sur nos rétines des noms de marques des slogans, le jour la nuit, sans relâche. Elle nous incitait, cette foutue ville, à détourner notre attention de notre précarité, notre indigence chronique, pour nous faire imaginer, nous évader vers des rêves d’opulence. On marchait dans une rue, et hop, on voyait aussitôt une proposition alléchante de s’en mettre plein la lampe avec une PIZZA DEL’ARTE ou encore un bon gros TBONE STEACK saignant et on lévitait en rêve pour se retrouver tout juste au dessus FRONT PAGE Rue Saint-Denis
. Mais quand la réalité nous retombait dessus moi je BNP et elle BANQUE POSTALE il fallait bien se résoudre à rentrer dans notre appartement minuscule et à PANZANI ou BARILLA ce, les meilleurs jours. Mais on était jeunes on s’en fichait. D’ailleurs la plupart du temps que je ne dise pas de bêtise, se terminait en principe et de façon compulsive par UNCLE BENSA l’époque je bossais IMB la nuit et BULL le jour via RANDSTADT, des missions de quelques mois, suffisamment pour faire bouillir la marmite et en même temps me préparer un petit pécule. Je rêvais de devenir photographe reporter, et de LIBERATION PARIS MATCH VOGUE EGOISTE , amour, gloire et beauté. Mais la plupart du temps j’écoulais des clichés assez merdiques à des petites revues en allant me balader de boites en boites la nuit pour une agence spécialisée sur l’AFRIQUE. On m’avait flanqué à la musique. Du FEEL ONE au BAISER SALE j’absorbais des JACK DANIELS par litres entiers offerts par des musicos argentés genre
et d’autres dont je n’ai pas retenu le nom. Encore qu’à cette époque je n’étais guère musique africaine, beaucoup plus KEITH JARRETT, je me repassais en boucle son CONCERT IN KOLN 1975 ça me suffisait, pas de dispersion.
En fait ces enseignes, ces marques, ces slogans, s’enfonçaient bien plus loin que la surface de l’œil. Ils foraient l’os du crane, s’introduisaient profondément en soi via le nerf optique, excitait la cervelle, la faisait bouillir parfois. Y avait t’il une réelle différence avec les idées qui pénétraient subitement aussi dans la cervelle à cette époque, je ne pense pas. Les idées d’une époque, les idées qui se trimballent de rue en rue dans toutes les têtes, toutes les bouches toutes les oreilles, à une époque donnée, ne sont pas si différentes finalement que les enseignes flamboyantes. Ce sont aussi des mots d’ordre. Si les unes nous implorent de claquer le peu de pognon que l’on gagne à la sueur de notre front, les autres sont beaucoup plus subversives, elles impliquent qu’on leur accorde parfois des années de notre temps pour en faire le tour et nous rendre compte qu’elles ne sont souvent que billevesées, perte de temps, pas grand chose d’autre.
Ce texte ne raconte pas une histoire vraie, ce ne sont que des phrases qui viennent tout au long du processus de recherche pour installer du code. Je cherchais un moyen pour faire apparaitre certains mots dans une taille spécifique et aussi de différentes couleurs. Ne cherchez pas là de sens ni de renseignement biographique, s'il y en avait ce serait fortuit.
Je me permet aussi de vous offrir la version du code si ça peut vous servir. je ne suis pas du tout expert en code html j'ai juste fait quelques recherches.
<cite>photofictions#08... une tentative </cite>
<p align="justify"><span style="font-family:Arial;font-size:16px;"></span>Elle eut adoré me <FONT COLOR="green"><span style="font-family:Arial;font-size:75px;">MACDONALD</span></font>
mais je lui suggérais plutôt qu'on se <font color="red"><span style="font-family:Arial;font-size:50px;">CARREFOUR </span></font>.
C'est d'ailleurs là que l'on rencontra son père; une homme de bonne société, d'aspect général, mais rien à voir avec <font color="blue"><span style="font-family:Arial;font-size:35px;">LECLERC</span></font> Il n'avait pas libéré <font color="blue"> P</font><font color="whyte">A</font><font color="red">RIS</font>, 575 kilomètres désormais, 40 années lumières et des broutilles </p>
<p><span style="font-family:Arial;font-size:16px;"></span>C'était un de ces foutus poivrots qui passent le plus clair de leur temps au <span style="font-family:Arial;font-size:40px;">PMU </span>. Néanmoins ça le faisait. Il avait l'air d'avoir de l'assurance. Ses yeux étaient bleu <font color="#96C0FA"><span style="font-family:Arial;font-size:50px;"> AZUR </span> </font>. On sympathisa et il poussa même notre <font color="#CA4CF9"><span style="font-family:Arial;font-size:40px;">CADDY </span></font>. D'ailleurs elle le laissa faire quand, machinalement il sortit sa <font color="#ffd700 "><span style="font-family:Arial;font-size:50px;">CB MASTERCARD</span> </font> pour payer. Elle en profita pour récupérer les vignettes de réduction, qu'elle flanqua aussitôt dans la poche de son pantalon ZARA, prix 18,99€. Si je me souviens du prix c'est parce que cette fois-ci c'est moi qui avait fait chauffé ma CB <font color="#808000">
ELECTRON </font></p>
<p align="justify"><span style La ville où nous habitions à cette époque imprimait en continue sur nos rétines des noms de marques des slogans, le jour la nuit, sans relâche. Elle nous incitait, cette foutue ville, à détourner notre attention de notre précarité, notre indigence chronique, pour nous faire imaginer, nous évader vers des rêves d'opulence. On marchait dans une rue, et hop, on voyait aussitôt une proposition alléchante de s'en mettre plein la lampe avec une <font color="green">PIZZA</font> <font color="red"> DEL'ARTE</font> ou encore un bon gros <FONT COLOR="Red"><span style="font-family:Arial;font-size:35px;">TBONE STEACK</span></font> saignant et on lévitait en rêve pour se retrouver tout juste au dessus <font color="#ffd700"><span style="font-family:Arial;font-size:50px;">FRONT PAGE</span></font> Rue Saint-Denis</p>. Mais quand la réalité nous retombait dessus moi je <font color="007000"><span style="font-family:Arial;font-size:45px;">BNP </font> et elle <font color="#0f056b"><span style="font-family:Arial;font-size:35px;">BANQUE POSTALE</span> </font> il fallait bien se résoudre à rentrer dans notre appartement minuscule et à <font color="#ffff6b">PANZANI</font> ou <font color="#03224c"><span style="font-family:Arial;font-size:75px;">BARILLA</span></font> ce, les meilleurs jours. Mais on était jeunes on s'en fichait. D'ailleurs la plupart du temps que je ne dise pas de bêtise, se terminait en principe et de façon compulsive par <font color=" #ff7f00"> <span style="font-family:Arial;font-size:45px;">UNCLE BENS</span </font></p>
<p align="justify"> A l'époque je bossais IMB la nuit et BULL le jour via RANDSTADT, des missions de quelques mois, suffisamment pour faire bouillir la marmite et en même temps me préparer un petit pécule. Je rêvais de devenir photographe reporter, et de <span style="font-family:Arial;font-size:50px;">LIBERATION PARIS MATCH VOGUE EGOISTE</span> , amour, gloire et beauté. Mais la plupart du temps j'écoulais des clichés assez merdiques à des petites revues en allant me balader de boites en boites la nuit pour une agence spécialisée sur l'AFRIQUE. On m'avait flanqué à la musique. Du <span style="font-family:Arial;font-size:50px;">FEEL ONE au BAISER SALE</span> j'absorbais des <span style="font-family:Arial;font-size:50px;">JACK DANIELS</span> par litres entiers offerts par des musicos argentés genre <li>FELA </li> <li>MORI KANTE</LI><p align="justify"> et d'autres dont je n'ai pas retenu le nom. Encore qu'à cette époque je n'étais guère musique africaine, beaucoup plus KEITH JARRETT, je me repassais en boucle son CONCERT IN KOLN 1975 ça me suffisait, pas de dispersion.</p>
<p align="justify"> En fait ces enseignes, ces marques, ces slogans, s'enfonçaient bien plus loin que la surface de l'œil. Ils foraient l'os du crane, s'introduisaient profondément en soi via le nerf optique, excitait la cervelle, la faisait bouillir parfois. Y avait t'il une réelle différence avec les idées qui pénétraient subitement aussi dans la cervelle à cette époque, je ne pense pas. Les idées d'une époque, les idées qui se trimballent de rue en rue dans toutes les têtes, toutes les bouches toutes les oreilles, à une époque donnée, ne sont pas si différentes finalement que les enseignes flamboyantes. Ce sont aussi des mots d'ordre. Si les unes nous implorent de claquer <span style="font-family:Arial;font-size:5px;">le peu de pognon que l'on gagne à la sueur de notre front</span>, les autres sont beaucoup plus <span style="font-family:Arial;font-size:50px;">subversives</span>, elles impliquent qu'on leur accorde parfois <span style="font-family:Arial;font-size:100px;">des années</span> de notre temps pour en faire le tour et nous rendre compte qu'elles ne sont souvent que<span style="font-family:Arial;font-size:75px;"> billevesées</span>, perte de temps, pas grand chose d'autre.</p>
bravo Patrick pour ce travail incroyable… et vive WordPress de nous y autoriser !
Des coups de canif de Jacques Villeglé en mode HTML. Bel arrachage en code ravisseur. Merci Patrick.
Sacré boulot et inspirant, notamment la partie code. Merci.
Bravo! le texte est génial !