C’était toi le réalisateur, le metteur en scène, l’auteur du scénario qui tenais la caméra, la BELL & HOWELL Filmo 70 – 16 MM. C’était ton premier court métrage. C’était des bobines de 30 mètres. C’était sur la tourelle manuelle trois objectifs à focale fixe. C’était, faute de moyens, sans prise de son synchrone. C’était un été. C’était bien des années avant que tu n’enseignes le cinéma. C’était un scénario, une courte histoire, dont je n’ai aucun souvenir. C’était moi l’adolescent assistant scripte et je ne sais même pas quel âge je pouvais avoir. C’était il y a si longtemps et j’étais vieux déjà.
Un morceau de granit à sculpter. Ou à laisser en l’état, je vois déjà quelques sillons.
Merci Jean-Luc de ta vision. Paresseux comme je suis je vais laisser intact le granit que tu veux bien voir.
Jean-Luc a raison pierre brute ou chemins à ouvrir c’était un texte qui touche et continue
Grand merci Nathalie Holt de votre passage et de vos mots. Si « pierre brute » il y a, ce n’est sans doute qu’un galet parmi d’autres et le seul chemin que je puisse envisager c’est de le laisser tel qu’il est sur la plage où il se trouve. Espérant seulement qu’un jour un pied ou une main se pose sur lui et lui donne sens. Il se raconte qu’il y a même des galets sortis du fond des mers qui, après des siècles d’apnée, respirent enfin.