tu regardes une tête difforme et une bouche géante qui crient et la nuit qui floconne autour
tu regardes les gros yeux à travers l’eau grasse sur le pare-brise et la visière d’une casquette au-dessus et le trait d’une raclette noire au-dessous et la lumière vive du feu dans l’angle opposé
tu regardes des mains qui serrent les hauts bords noirs et les yeux du vigile qui plongent droit dedans
tu regardes le goudron et la procession de fourmis qui entre dans le cadavre du pigeon au coup tordu
tu regardes la masse grise de cheveux hirsutes et les escaliers qui plongent dans le flou en enfilade
Bonjour Jérôme
Je regarde ces clichés doubles et je les vois grâce à tes textes-images implacables et précis. Un grand merci !
Bonjour Jérôme. Venue, attirée par le titre, très beau, Très très beau même. Et le texte si court (envieuse toujours du court) et si visuel et universel. On y est, on les voit, on les ressent. Merci. Tu regardes… Super idée.