Lisa sur son banc, corps légèrement penché en arrière les deux bras parallèles tendus devant elle un geste à la Nijinski du prélude à l’après-midi d’un faune, ne cherche pas à attraper l’arbre qui est devant elle, le sophora pleureur est trop loin elle veut communiquer avec l’arbre recevoir ses mots, des mots d’arbre, lui envoyer ses ondes, son corps trop penché, la chute inéluctable, ses bras lourds caressent légèrement l’air, les ondes la tirent vers l’avant, rattrapent l’équilibre, les bras tendus parallèles emmènent les ondes jusqu’en son visage extatique ; dans le cadre la photo dit l’urgence de communiquer avec l’être vivant, dans le cadre la photo fera entendre les sons énervés puis calmés envoutants du piano qui rythme cette danse sensuelle, rituelle presque, primitive, elle n’arrête pas de bouger ; on se dira tiens elle n’est pas seule, Lisa, des gens la regardent, reçoivent eux aussi les mots du sophora, c’est ça qu’elle pense Lisa dans sa salopette bleue : on s’en sortira ensemble ou on crèvera.
au bord de la chute sa danse ( recevoir les mots d’arbres c’est une pensée qui traverse en forêt ) cette mystérieuse image d’elle dansant sur son banc rassemble
Merci pour votre passage, Nathalie.
Tout en déséquilibre, dans cette danse et dans ces mots d’arbres. Belles sensations. Merci.
Merci Jean Luc.
Je connais une photographe que ta photo intéresserait. Elle débute une série sur l’invisible dans le pouvoir des chamanes, des coupeurs de feu… de celles qui parlent aux arbres…
Elle est un peu chamane Lisa. Mettons la en contact avec ta photographe. Merci.
je suis nulle en commentaire, alors juste beau (l’ébauche d’élan, la musique, ce qui passe)
Comme je suis nul en réponse : Merci !
🙂
(c’est le vent, aussi, parfois, qui parle dans les feuilles des arbres) (difficile à capter en image cependant – vous y parvenez avec des mots) (ou j’invente…)
Peut être tu inventes. C’est aussi fait pour ça la photographie, inventer. Qu’est ce qu’il y a derrière le cadre, quelles odeurs, quels sons, quelle tension. Et c’est pas facile de mettre tout ça dans un petit rectangle.
Bonjour Bernard
Merci pour ce très beau texte où la musique se mêle à la poésie visuelle.
Fil, merci pour cet encourageant message.
pas sûr que tout le monde comprenne comme Lisa le langage et les vibrations émanant du sophora pleureur
beau texte plein de poésie