le trépied ce serait cet écart entre nous ; qui quand l’accessoire de travail est manipulé par Alex s’estompe ; comme une prothèse prolongé par un bras ; un tentacule ; une
main ; se dissipant dans l’espace pour nous saisir (et nous nous diluons) ; un courant aussi bien ; la même chose quand nous marchons tous les quatre ; il nous arrive de plus en plus souvent de marcher à travers la wasteland ; qui à Rome s’étend vraiment et vue d’avion apparaitrait telle les eaux d’un archipel dont la ville est trouée ; Alex n’aime pas quand j’abats les barrières de fil grillagé pour aller dans une direction alors qu’Angela me regarde d’un air fier ; nous surplombons des terres d’une ondulation de terrain ressemblant à des vagues douces vertes (ce vert doux et profond des émeraudes faites pour reposer l’œil et tenant dans la main que Néron se délectait à fixer entre les courses de chars de l’hippodrome ou les jeux dans l’amphithéâtre) ; des vagues sur une terre densifiée au loin ; dont nous perdons parfois les traces ; dont nous retrouvons l’horizon d’un dehors ; en marchant à une frontière ; en foulant un sol souverain ; en regardant les tirages d’Alex je vois ce sol sur nos visages ; il nous parcourt de la manière qu’ ont certains personnages d’être parcourus par les terres dans les peintures toscanes même dans une immobilité sous des profils rocheux ; il circule, il nous appartient ;
Bonjour sandrine
Quel beau texte énigmatique !
Je suis pris dans la lecture. Merci beaucoup.
Merci vraiment à vous Fil!…
Entre mobilité et immobilité, l’image fixe. Beau texte, merci
Un grand merci Perle! Quel beau prénom !:)…
Pas le mien, mais celui que j’ai choisi en clin d’oeil à l’autrice qui, entre autres personnes, m’a donné envie de rendre public ce que j’écrivais. Un hommage…
Bonjour Sandrine, des images flottantes qui nous emmènent, la nature du sol devient intériorité mentale et ce mouvement est très beau, qui concorde avec la marche donnée à traverser.
« la manière qu’ ont certains personnages d’être parcourus par les terres dans les peintures toscanes » une phrase forte ! Belles prochaines échapées dans les photofictions.
Merci beaucoup Nolwenn….
toujours si beau de te retrouver, Sandrine,
et de voir tes visages des peintures toscanes, tes visages parcourus par les terres et les ruines romaines…
Merci Françoise!…On se suit dans ce nouveau cycle!