Et cette allure. Et ce battement. Cet élan. Partie de lumière sur fond gris clair. Et cette turbulence. Temps de pose. Et cette motion. Ombre portée sur la gauche. Et ces cheveux déliés. Cette gestuelle. Bord cadre appuyé. Géométrie du bras. Triangles sombres clairs. Et ces boucles. Et cette légère effusion. Et cette montée du poignet. En deux temps. Départ d’une fuite hors bord. Détournement. Tentative de prise de tête. Et ce processus de fixation. Et ce réflexe. Et ce reflux. Et cette allure. Et ce battement. Cet élan. La courbe de l’épaule. La bretelle à la limite de tomber. Torsion du visage. Profil déjeté. Vibrant dans le mouvement. Et ce rythme amorcé. Cette battue prisonnière. Portrait en buste (c)ouvert. Et ce remue-ménage mécanique. Long instant. Et ce dispositif implacable de capture. Bouche entrouverte sur une parole brève. À peine exprimée. Et ce souffle. Et cette vacillation. Et cette allure. Et ce battement. Cet élan. Cette révolte sage. En appui se détachant. Et ce sursaut ralenti jusqu’à l’extrême. Angle presque droit. Angle aigu superposé. Volonté de protection. Prédation de l’œil. Et cette volte-face interrompue par le cliché. Surprise immortalisée. Cette houle balancée. Cette secousse freinée sec. Protestation énervée et calme. Et cette convulsion lente à jamais. Et cet émoi accidenté. Ce tremblement. Et tout ce trouble figuré une fois pour toutes. Refus refusé par la prise de vue péremptoire. Et cette position en variation. Prisonnière du film. De l’éclairage sommaire. Encapsulée dans le hasard clic clac. Et cette allure. Et ce battement. Cet élan. Ce que la photo fait au corps non consentant.
il y a une précipitation, une urgence qui s’installe, accélère vers la fin, modifications du rythme inattendu
j’ai été prise par l’histoire de cette capture d’image que tu nous racontes entre description et interactions entre corps pris au vol et celui photographiant
belle interaction aussi entre texte et image
Merci Françoise ! Ton retour m’est toujours très précieux !
Tu trouves toujours un rythme et un ton appropriés à chaque proposition et cela rend tes textes extraordinairement vibrants.
« Et ce battement. Cet élan. Ce que la photo fait au corps non consentant. » Très beau ! Merci !
Merci chère Helena pour ton beau et touchant message. J’ai aussi beaucoup aimé ton texte dans les pas de Rilke.
Merci Fil pour cette très belle photo, et le rythme de tes mots qui en réveille tout le – tous les- sens bien au delà du regard.
Merci beaucoup Marie pour ton retour, il me fait très plaisir !
« Cette secousse freinée sec. Protestation énervée et calme. Et cette convulsion lente à jamais. Et cet émoi accidenté. Ce tremblement. » j’aime beaucoup l’image aussi … oui ce que la photo fait au corps et ce qu’elle impulse ici aux mots
Mille mercis Nathalie pour ton message ! Tes retours sont très importants pour moi.
Fil, c’est magnifique, texte, rythme et photo, ce que dit son bras, son mouvement, les commentaires de Nat, Helena, Françoise, Marie, il faut oser écrire après eux. Je me contenterai de super ! 🙂
Un très très fort merci à toi Anne !
Tous les retours me font un grand plaisir !
Ce rythme d’écriture et cette photo pose imprégnée de mouvement latent. J’aime beaucoup le contraste des deux. La photo sublime!
Un très grand merci à toi Jen pour ton retour enthousiaste. Je suis vraiment content que ce texte et cette photo te plaisent !
Un flou si bien apprivoisé, décrit avec un rythme endiablé
Merci mille fois Huguette pour ton retour ! C’est un vrai plaisir de pouvoir partager sur ce blog.
Autant de mouvements dans l’immobilité de ce portrait… bravo Fil d’avoir su tous les voir et si bien nous les transcrire ici
Merci beaucoup Géraldine pour ton message qui me comble.
Oui j’ai essayé de ne parler que de mouvement.
Un beau titre et,
Commencer par la conjonction envoi une motion
Et le flou visible se lit aussi.
Merci pour cette nouvelle expérimentation.
,,@ bientôt
Merci beaucoup Nolwenn pour ton agréable message. Il me touche vraiment.
À très bientôt !
Hi Fil,
Lire à la fin de la semaine… Il faut trouver comment dire ce qui touche mais un peu autrement… Tentative. Ce serait le mouvement interne du texte, qui va du plus extérieur de ce qui est donné à voir aux interprétations de la voix intérieure du modèle, entendues par le narrateur, projections plus psychologiques, ce mouvement mené ainsi est une réussite.
Mais… Tu connais mes tics – reconstruire par la lecture – du coup lire un bloc en fin de texte, puis en haut etc et ainsi de suite pour essayer de finir sur » mécanisme implacable de capture » renforce les effets et évite que le narrateur reprenne à son compte la violence, pour la rendre au texte, rien à enlever, seulement remixer, je crois que ça fonctionne ( tu vois ce que je tente de dire ? je m’emballe et au final je me perd moi-même) bises flamboyantes, bravo,
Hello Cat
Merci pour ton retour constructif.
Oui, tu as très probablement raison ce texte écrit un peu rapidement mérite un remix. Je prends en compte ta proposition pour une révision sérieuse en fin de cycle. Encore un grand merci à toi !
A quelques mots près, j’ai trouvé de la bienveillance et un rythme soulignant le mouvement (peut-être une danse). Très beau, et la photo aussi.
Un très grand merci à toi Perle !
J’ai travaillé principalement sur le mouvement et je n’avais pas pensé à la danse. Mais l’idée me plaît beaucoup. Merci encore.
Bonjour Fil, j’aime beaucoup cette scansion qui mêle admirablement les deux strates d’écriture. Merci pour ce texte très poétique !
Merci beaucoup Catherine pour ton message ! J’ai bien aimé écrire ce texte et je suis vraiment content qu’il te plaise.