Mercredi 7 septembre 2022, je me lève tôt, le ciel est couvert ce matin, il fait plus frais, je vais à la terrasse du PMU sur la place Marcel Achard où j’espère revoir l’homme qui m’a fascinée la semaine dernière et que j’ai photographié chaque jour, plus de 80 fois, discrètement, à son insu. Il n’est pas encore là, je me place à l’endroit stratégique pour être plus proche. Le voilà ! Il s’est changé, il ne porte plus sa chemise bleue ciel mais un tee-shirt bleu marine. Flûte, il ne s’assoit pas à la même place que la semaine dernière, il s’installe de l’autre côté. Je me déplace avec ma tasse de café et mes affaires, je dis au serveur « Je me mets là, il y’a plus de soleil ». Je recommence à lire et l’observe du coin de l’œil, il est là, à ma droite, son air bourru, son regard au loin, sa densité monolithique, sa présence sans parole. Sur la place, des allers et venues, des appels, des cris, des rires, des pleurs d’enfant. Toute l’activité de Belleville vibrionne autour de lui et il reste là, posé, calme, ancré, il regarde devant, d’un côté, de l’autre, il garde son rythme, sa pesanteur, lentement.
Bonjour Cécile
Belle description des « alentours » de tes photos.
Je m’en vais lire la deuxième partie…