Je pars marcher. Cette fois c’est sûr je ne prendrai pas de photo, marcher dans la simplicité de l’instant présent, ne pas encore une fois, plusieurs fois m’arrêter pour photographier, m’enlever cette idée de la tête, photographier les nœuds, tous les nœuds, zoomer sur les nœuds, me pencher, me déhancher, chercher l’angle idéal, mais oui bien sûr cette couleur de ficelle je ne l’ai pas dans ma collection, m’étonner toujours de la dextérité de l’artiste anonyme qui ne sait pas qu’il arrête mon regard, que la pluie change la lumière de la ficelle, que le soleil à l’aube réveille le rouge, que le ciel se jumelle avec les bleus, fait miroiter l’eau de la terre patinée par des vaches, que l’odeur se mêle à celle du bois des piquets, espérer pour eux une longue vie avant le fer pour les remplacer. Retenir cet instant-là d’un instantané de l’air, de la lumière, de la matière pour les nouer, les sublimer et en mesurer l’intensité.
A propos de Marie Moscardini
«Après une formation à Aleph en 2014, j'anime des ateliers d'écriture dans une petite ville de Saône et Loire.»
Voir son site Nouvelles à écrire.
10 commentaires à propos de “#photofictions #01 Nouer”
Et bien cela redore le noeud d’une aura neuve , inattendue, qui m’enchante. On a tellement à faire à des noeuds synonymes d’embrouilles.
Bonsoir Patrick, tes mots me touchent particulièrement et l’occasion aussi pour moi de découvrir ton blog perspective de prochaines belles lectures. Merci
Bonjour Marie
Merci pour ce beau moment de lecture !
Merci Fil, plaisir de retrouver la joie de ta visite. Bonne soirée.
« m’étonner toujours de la dextérité de l’artiste anonyme qui ne sait pas qu’il arrête mon regard, que la pluie change la lumière de la ficelle, que le soleil à l’aube réveille le rouge, que le ciel se jumelle avec les bleus, fait miroiter l’eau de la terre patinée par des vaches, que l’odeur se mêle à celle du bois des piquets,… » merci pour ces liens, ces sutures en images
Merci Nathalie pour ton regard de photographe.
J’aime beaucoup, partir de ce qui est là plonger décortiqué les noeuds la couleur et finalement capturer l’image parce que trop fort parce que pas dans la collection. Merci
Merci à toi J pour ta lecture, ton analyse.
ecrire ne pas, pour mieux écrire, j’aime ça ! un noeud de langue en somme,
Oui c’est sûrement un peu ça ! Merci Catherine pour ta lecture.
Et bien cela redore le noeud d’une aura neuve , inattendue, qui m’enchante. On a tellement à faire à des noeuds synonymes d’embrouilles.
Bonsoir Patrick, tes mots me touchent particulièrement et l’occasion aussi pour moi de découvrir ton blog perspective de prochaines belles lectures. Merci
Bonjour Marie
Merci pour ce beau moment de lecture !
Merci Fil, plaisir de retrouver la joie de ta visite. Bonne soirée.
« m’étonner toujours de la dextérité de l’artiste anonyme qui ne sait pas qu’il arrête mon regard, que la pluie change la lumière de la ficelle, que le soleil à l’aube réveille le rouge, que le ciel se jumelle avec les bleus, fait miroiter l’eau de la terre patinée par des vaches, que l’odeur se mêle à celle du bois des piquets,… » merci pour ces liens, ces sutures en images
Merci Nathalie pour ton regard de photographe.
J’aime beaucoup, partir de ce qui est là plonger décortiqué les noeuds la couleur et finalement capturer l’image parce que trop fort parce que pas dans la collection. Merci
Merci à toi J pour ta lecture, ton analyse.
ecrire ne pas, pour mieux écrire, j’aime ça ! un noeud de langue en somme,
Oui c’est sûrement un peu ça ! Merci Catherine pour ta lecture.