1.1 Ses yeux très bleus comme délavés. Ses cheveux très blancs autour d’un visage de moins de trente ans. En son for intérieur : les ombres profitent de la nuit sur la ville, les vitres du palais d’hiver volent en éclats.
1.2 Son regard vide quand vous le croisez. En son for intérieur : ce gros soleil blanc éblouissant, aveuglant à plisser les paupières.
1.3 Son visage, cette ombre emmitouflée dans une cagoule de grosse laine. En son for intérieur : ce gâteau qui l’attend avec eux tout autour.
2.1 La troïka file dans la neige, les flocons giflent, le fouet claque dans le froid, les clochettes du cheval s’affolent. Eux sous les peaux de loup, grisés par tout ça.
2.2 Elle remonte la pente pour rejoindre son immeuble. Les deux grands sacs plastiques de provisions qu’elle porte dans chaque main touchent le sol. Elle les traîne et avance d’un pas lent mais régulier, inexorable.
2.3 Sur le haut sentier au bord de la falaise, comme tous les soirs, il s’agite, trépigne, bras levés hauts dans le crépuscule.
3.1 « partir, fuir, partir, fuir mais ramasser, ramasser, c’est trop bête, trop bête, qu’ils crèvent ! »
3.2 « embêtant pour le café, on verra demain, ça va encore râler, feront du chocolat »
3.3 « saute, saute, tape, tape, pour demain, il revient, il revient »
en quelques mots chaque fois (merci, me sens confortée) peu à peu se dessinent
Comme ils comptent vos commentaires Brigitte ! MERCI à vous