avec la nouvelle catégorie «chantiers» on trouvera ici, hors atelier, des travaux personnels en cours, offerts à la lecture collective et sur lesquels on reviendra lors des Zooms du lundi (nota : ces pdf étant par définition dans une étape provisoire, ils peuvent être retirés par l'auteur après les échanges)
Photo libre de droit par Dieter Fellmann via Pixabay
« Congre » a rejoint le grand large. Merci pour les lectures et les commentaires ! 4 mars 2022
consistance, densité, épaisseur.. Quelle force. Merci Jérôme Cé pour cette plongée dans ces eaux profondes et noires. Et la main donnée aussi pour nous aider à refaire surface. Merci.
C’est noir, pesant, dense. Des constructions de phrases, parfois, qui servent le vide, le font résonner (« Pourtant, il t’avait pas dit justement ce préposé que fermé pour la nuit la ligne ? », j’aime beaucoup), dans ce paysage de debouts, de fantômes, de vengeances. On retrouve en première partie notre cheminement, nos interrogations durant le cycle estival, on reconnaît ensuite quelques pistes esquissées par les propositions d’écriture jusqu’aux notes qui ouvrent le chemin à d’autres histoires. La plongée est parfois suffocante, on se demande si on aura suffisamment d’air pour remonter à la surface. Et ce congre qui nous suit, la photo de sa tête en ouverture (son visage plutôt) nous poursuit tout au long de la lecture. Merci et chapeau pour ce texte envoûtant.
Merci Jérôme de nous donner à lire toute ta démarche, des interrogations sur l’acte d’écrire aux notes documentaires. C’est bien le sens d’un chantier, cependant les trente pages du récit se suffisent à elles-même. En tant que lectrice, je te suis bien : quelques répétitions du choeur des vengeances se révèlent peut-être un peu lourdes et reformulables en gardant l’idée.Est-on au Portugal ou au Chili, ou ailleurs, qu’importe ! « Le désert des tartares » ne situe jamais rien et on s’en moque. En revanche, je suis un peu gênée par cette fille suicidée qui apparaît si tard et me fait poser la question du pourquoi rentre-t-il ? Son histoire familiale ne pourrait-elle pas trouver sa place ailleurs qu’en note ?
Ta hantise de la narration n’a d’égal que ma hantise de faire trop atelier d’écriture. C’est toute la question à laquelle nous a confrontés cet atelier d’été; question salutaire encore à résoudre.
Tu t’en sors bien et ton texte arrive à allier forme et progression permettant de te lire jusqu’au bout sans ennui.
Encore merci de partager tes doutes. je me pose les mêmes questions et comme toi j’ai besoin de retours de lecteurs.
Merci pour la richesse de vos retours et le temps passé à lire. La première partie comme codicille, au départ non destinée à être mise en ligne mais s’est imposée en partage avec vous toutes et tous qui avez participé aux cycles d’été.
c’était un plaisir de lire. Tu peux regarder le mien aussi, il attend les regards.
Je n’ai lu pour l’instant que le prologue, et je me reconnais beaucoup dans cette problématique du rythme de l’écriture (quantité comprise) ; et celle de la lecture des autres (ou pas : pas avant d’avoir écrit soi-même, ce qui fait que, personnellement, je lis trop peu de monde une fois la nouvelle proposition d’écriture tombée, et j’en suis bien honteux) ; et celle du codicille qui devient le texte principal (mais j’en ai pris mon parti pour en faire soit une extension du texte, soit un texte à part entière qui a sa vie propre, soit autre chose qui m’échappe). Bref : je vais me replonger dans ce beau chantier. En attendant, excellente année, pour achever ce travail et en commencer d’autres. Will
Jérôme,
Je t’ai lu d’une traite. Evidemment, je me suis beaucoup retrouvée dans les questionnements de la Partie 1. Puis ta nouvelle: j’ai tellement aimé le Nous les vengeances! Et l’ambiance! J’ai vu un film en te lisant! Quelle force, quel rythme. Je n’ai que des compliments à te faire. Tout ça, né dans l’atelier. Je suis impressionnée. Un véritable plaisir de lecture, jusqu’aux notes de fin. Bravo!! Oui, vraiment.