drap de flanelle usé, peluche grumeleuse roule sous la peau, la taie barrée de ligne colorée peine à garder le coin d’oreiller , pointe blanchâtre, une ramure caresse la vitre et étale la pluie sans laisser de trace, corps paresseux
édredon rouge, monumental, posé tel un gros ventre sur le lit, odeur des vieilles armoires cirées, le balatum craquelé s’est fendu au pied du lit, des patins usagés attendent les pieds des visiteurs
Sous les draps, respiration à minima, dortoir assoupi, yeux plissés dans la lueur de la lampe de poche, « La lumière des Justes, » s’ouvre sur la troïka qui file sur la neige des plaines russes, parfum d’insoumission
Odeur de café épicé, peau de nuit, draps froissés au pied du lit, yeux grands ouverts, corps repu, chambre minuscule, une légère odeur de moisie
Le bruit de la pluie sur la toile, une nouvelle antre maternelle que fissure le bruit des pas dehors
Découvrir le mot balatum, percevoir des mondes lointains, éloignés, aller-retour entre des perceptions très immédiates, odeurs, toucher, ouïe et des escapades littéraires. Le tout en petites touches très rapides, des esquisses, sans trop de mot, c’est intéressant.
Votre commentaire me fait très plaisir et m’encourage dans ces premiers textes offert à la lecture. Merci
J’aime beaucoup cette scène que je devine dans un dortoir où on lit en cachette et où flotte ce doux parfum d’insoumission…
J’ai senti la peluche du drap sur la peau et le poids de l’édredon ventre.
Tu arrives très bien à nous faire voyager dans la chambre de ce dortoir, sous les draps, dans cette ambiance qui nous emmène sur la neige des plaines russes.
J’aime beaucoup également la formulation de « la nouvelle antre maternelle que fissure les pas dehors ».