Palissades de la séparation. Celles qui entourent la cathédrale brûlée. Avant les catastrophes en chaîne, tu marchais directement avec lui dans l’empreinte : gravier blanc, regard escaladant les hauteurs pierreuses pour atteindre l’éclatement des vitraux. Fleuve puissant en contre-bas, dans la nasse des quais couverts de lierre. Tilleuls alignés et diffusion des senteurs balsamiques en plein cœur comme vers les arcs-boutants pleins d’ailes. Paroles d’alors, doucement protégées par l’ombre de la présence.
Tout autour, des ponts pour relier îles de la cité et continent urbain, vorace autant qu’insubmersible. Garder l’idée du lien. Dans le cercle, revoir mille fois nos vies traversées par les ondes graves du bourdon, juste avant l’impensable. Incendie de la haute forêt, incendie des granges, incendie de la maladie : ponts de larmes dans la mémoire.
Au moins, il n’aura pas vu la dame ravagée derrière la multiplication des palissades -protection ou barrage. Passer outre pour savoir où en est la reconstruction : circulez, rien à voir, il faut attendre la suite. Supporter. A quand l’élan de la nouvelle flèche, l’ouverture des grandes portes, les cascades de l’orgue, la ligne de flottaison des cygnes?
On ne sait pas. Les ouvriers travaillent derrière les palissades.
Poignant et délicat.
aimerais les longer… et la ville celle là, surtout là, renaîtra toujours aimée
Belle évocation, et de l’instant et de ses conséquences, nostalgie d’une évidence perdue…