#anthologie #29 | On ne me retient plus (Omaha Beach)

… et toujours on me retient et je ne peux rentrer dans ma patrie. On me tire par ma chemise, on m’oblige à m’asseoir.  … et toujours on me retient. Les habitants sont étranges, pareils à moi et si différents de moi.   Il faut être là, il ne faut pas se tromper d’endroit. Seulement là, pas vraiment à sa place, mais Continuer la lecture#anthologie #29 | On ne me retient plus (Omaha Beach)

#anthologie #27 | actions

Une femme décide d’occuper son esprit, non pas en faisant des mots croisés ou en se lançant dans telle ou telle technique créative (papiers roulés, bracelets, impression d’algues sur tissu), mais en choisissant chaque jour de faire une tresse mentale, différente de la précédente. Elle donne à sa pratique un horaire récurrent, tôt le matin, après son petit-déjeuner mais avant Continuer la lecture#anthologie #27 | actions

#anthologie #29 | impossible retournement

#02 | […] le papier peint aux impressions de [ si je pouvais faire un pas, tendre le bras et retourner ton visage ] variations ton sur ton bois de rose [ vue d’ici on dirait qu’elle respire ] l’usure aux raccords des lés comme gratté avec l’ongle  traces, surtout le mur de droite [ approcher et retourner son visage ] traits Continuer la lecture#anthologie #29 | impossible retournement

#anthologie #27 | personnages

Celle ci est un femme en devenir, elle oscille entre plusieurs émotions contradictoires, elle éprouve plusieurs sentiments pour cette autre. Elle se rappelle les choses. L’amitié comme un crochet auquel elle se balance, accrochée mais qui sait si le point d’attache est suffisant pour ne pas lâcher. Elle irait sinon à la dérive de sa vie. Celui-ci est un si Continuer la lecture#anthologie #27 | personnages

#anthologie #29 | Fatigue du mercredi soir

29-Fatigue du mercredi soir à partir de la 07-cette solitude là. …le mercredi soir, on rentrait fourbu. Les autres jours aussi, mais on aurait pu lui faire avouer sans difficulté qu’aucun n’était de taille avec le mercredi soir. Le mercredi soir était un gros diamant brut. Il fallait se dire, pour se sentir de taille, que l’on était suffisamment fort, Continuer la lecture#anthologie #29 | Fatigue du mercredi soir

#anthologie #29 | témoin aveugle

En italique insertion d’un témoin dans #anthologie #16 | au-delà de leur silence Elle est dans l’appartement, dans la pièce voisine. Elle est venue pour les essayages, comme elles en ont l’habitude. Silencieuse, assise sur le divan de sa chambre de coutures, elle l’invite à son côté. Elle ne quitte pas son ouvrage des yeux. Ses mains tiennent de longues Continuer la lecture#anthologie #29 | témoin aveugle

#anthologie #28 | Les sources

Nous vivions dans ton monde, dans tes tristesses, avec les piles d’assiettes entassées dans l’évier. La puanteur qui en résultait. Les mouches. La moisissure. Tes sommeils interminables. Parfois tout le jour. Et les nuits de solitude aussi, d’angoisse, passées à t’attendre, calfeutré sous une couverture, près de la grande affiche aux monstres – les marionnettes de Dominique Houdart – qu’il Continuer la lecture#anthologie #28 | Les sources

#anthologie #29 | Intérieur, Voix

Reprise Anthologie 1 Dura lex sed lex Vérifier que toutes les pièces sont bien ordonnées dans le dossier. Mais enfin pourquoi toujours vérifier, ordonner, on dirait ta mère, la comptable qui alignait des chiffres à longueur de journée et qui une fois rentrée à la maison te demandait de ranger ta chambre, de tout bien ordonner/ Allez viens, on s’en Continuer la lecture#anthologie #29 | Intérieur, Voix

#anthologie # 29 | on voit tout, on sait tout, on le raconte

insertion en italique des témoins dans la version initiale d’#anthologie #17 | lieux de vie — Lautaro ne dormait pas27 décembre 1990, Carrer del Lloro, Blanes, Espagne On m’avait vu, tout se voit, tout se sait. J’étais monté quatre à quatre, une bouteille de vin à la main. La porte de l’appartement était entrouverte, je n’avais qu’à entrer. Roberto Bolańo m’accueillit une Continuer la lecture#anthologie # 29 | on voit tout, on sait tout, on le raconte