#anthologie #26 | bruits & voix du mangeur d’oubli

C’est devenu un fracas sans bords. Le jour la nuit, pareil ; l’extérieur l’intérieur, même chose. Parfois je sens que il, ou elle, ou les trois petits veulent que. Veulent moi. Veulent vers moi. Qu’une voix se détache et me cherche, vient flairer autour de mon corps, veut entrer dans mon oreille. Ça pousse fort contre la paroi de ma tête, Continuer la lecture#anthologie #26 | bruits & voix du mangeur d’oubli

#anthologie #29 | Ce chemin

dans ce retour l’idée de voir ce chemin qu’elle n’a pas pris ce qu’il aurait été si elle l’avait pris… ce qu’ Elle aurait été si elle l’avait pris. Elle fait le chemin ou le chemin la fait? Elle est une addition des lieux traversés par erreur, mauvais choix, bon choix, quel est le résultat de l’addition sinon s’extraire de Continuer la lecture#anthologie #29 | Ce chemin

#anthologie #20 | Sébastien

Je pensais ne pas avoir de photo de toi, mais en fouillant dans le grenier quelques archives lointaines je suis tombé sur cette photographie prise sur la plage dans la baie de Plum en Nouvelle-Calédonie. Un jeune soldat en uniforme, treillis, veste à poche serrée à la taille par une large ceinture, les manches relevées jusqu’au-dessus des coudes, le béret Continuer la lecture#anthologie #20 | Sébastien

#anthologie #29 | dans la peau

… j’ai accompli mon chemin de nuit traversé des rêves tortueux et à nouveau ça recommence | je me réveille je sors du lit j’ouvre les fenêtres avec cette envie de découvrir la nature du jour, la température, l’ambiance du ciel dont mon écriture dépendra | dehors là-bas sous les arbres il y a Jude | il s’est inventé il Continuer la lecture#anthologie #29 | dans la peau

#anthologie #29  | Chienne ou chien, il faudrait savoir à la fin 

……Ah tiens, tiens, ce texte qui traîne-là … Quelque part, je dois être un chien. Dès que je rentre chez moi, je renifle, je dois renifler. C’est très important pour moi. Je dois le faire unbedingt avant tout autre chose, avant d’enlever mon manteau ou d’allumer la lumière. Non, je dois d’abord renifler, d’abord et avant tout autre chose. Ah Continuer la lecture#anthologie #29  | Chienne ou chien, il faudrait savoir à la fin 

#anthologie #19 | raw

l’homme de ma vie tombé à l’instant dans mes bras, c’est la nuit dans ce bar du Marais à Paris, le Mixer, son visage rit illuminé par le néon sous le zinc du comptoir de dos, deux jeunes militaires en permission, debout, chacun devant un urinoir, le visage de l’un, de profil, tourné vers l’autre, regarde vers le bas, le Continuer la lecture#anthologie #19 | raw

#anthologie #25 | du carnet comme d’un flacon

À quoi ressemblerait un carnet un calepin d’odeurs, un fichier pour respirer ce qui flotte du vivant (et du mort d’ailleurs, pourquoi pas) ? Il faudrait des pages bombées comme un flacon ; je le glisse dans ma poche, je le flaire dès que flanche ma silhouette dans le monde. Ça pourrait être un herbier ? Mais sécher une odeur, c’est comme mouiller Continuer la lecture#anthologie #25 | du carnet comme d’un flacon

#anthologie #29 | être, peut-être…

… et toujours ils s’enchaînaient les uns aux autres dans ce monde de jadis. Ils étaient tous semblables et te voulaient comme eux. Il fallait faire semblant Enfin ils sont partis. Ils étaient tous à crier et parler à tort et à travers. À faire des blagues qui ne font rire qu’eux, à se pavaner et à se moquer. Je Continuer la lecture#anthologie #29 | être, peut-être…

#anthologie #29 | La porte entrebâillée.

#anthologie #16 | Tu ne dis rien ? En italique et en gras, le personnage. Rien, pas un mot, pas un son, ne lui venait aux lèvres. Elle savait qu’il ne dirait rien. Je savais aussi qu’il ne dirait rien. Il s’était carapaté derrière un silence borné. Et je le connaissais si bien ce visage borné, fermé à toute éventualité, Continuer la lecture#anthologie #29 | La porte entrebâillée.

#anthologie #24 | corps sans toi

Dormir à l’hôtel, cela t’arrivait rarement. Partir ensemble, loin, encore plus rarement. On te confiait la gamine. Plus courant ça. Très courant. L’hôtel donc. Une chambre. Tantôt un seul lit, grand, tantôt deux, petits. Selon ce qui reste. Le train, les déambulations, la marche et autre procession, le repas que tu n’as pas à préparer, le repas servi. Repue, tu dors déjà. J’ai vu la combinaison rose, la gaine, les bas tenus par les accroches en fer, le dessous de toi, la chair. Tu dors déjà. Ni livre ni carnet. Fermer les yeux, dormir. Tu t’absentes. Continuer la lecture#anthologie #24 | corps sans toi