#écopoétique #07 | Râteau à feuilles

                                 et comment il s’appelait déjà… ce vieux qui commençait souvent ses phrases par non… et quand il parlait c’était à travers ce filtre, quoi qu’il dise c’était toujours dans la perspective d’un non, continu, répété, définitif… on le croisait dans son jardin… on allait lui parler à ce moment-là, quand il jardinait… et c’était pas pour le plaisir, juste Continuer la lecture#écopoétique #07 | Râteau à feuilles

#écopoétique #10 | ici là et là

C’est juste du vol – pas grand chose, probablement mais quand même : une espèce de vol – il y a quelque chose de particulier parce que, souvent à mon entrée, très souvent (parfois aux pieds des arbres de l’avenue j’en trouve mais le plus souvent – je n’y vais pas non plus tous les jours) sur la droite, il y Continuer la lecture#écopoétique #10 | ici là et là

#écopoétique #10 | Silex

Gros caillou rond et jaunâtre comme un fémur de bête antique, cartilage usé d’arthrose et semé de traces, fentes, fissures, trous, plaques noires et ocre jaune, incrustations de terre et d’autres pierres cette rondeur de galet une fois brisée dévoile son envers, un  univers d’arêtes aiguës, dures, multiples et désordonnées telles un chaos d’avant la Création,  une montagne  sans base Continuer la lecture#écopoétique #10 | Silex

#écopoétique #01 à #10 | automne 2024

#01 étendue de la prairie #02 ce qui reste après leur passage #03 mais avant tout les jardins#04 du latin aurum#5 odeur de neige#6 frapper-les-tambours#7 luxuriance qui cache#8 visible ou invisible#9 s’enfoncer#10 sombre biotite #01 étendue de la prairie La masse végétale prend possession des espaces pour peu qu’on la laisse tranquille et les arbres prennent leur temps pour s’ériger Continuer la lecture#écopoétique #01 à #10 | automne 2024

#mardis #07 | Paysage(s)

Vue panoramique, comme une carte postale de l’ancien temps. Le ciel mange la moitié de la vue haute, bleu clair, qui semble être en pleine dégustation du vert des jardins du coteau. Le fleuve mange la moitié de la vue basse, bleu foncé, presque pas bleu d’ailleurs, tournant au noir par-dessous les reflets, qui semble être en pleine dégustation du Continuer la lecture#mardis #07 | Paysage(s)

#écopoétique #10 | ma pierre

Ma pierre, elle ne sera pas tombale, elle est vivante sous les doigts. Douce au toucher. Pas froide comme la tombale, qu’on effleure à la Toussaint comme relier son corps vivant à eux dessous elle, la pierre de taille, celle qui recouvre le caveau où on les a couchés les uns après les autres juste de l’autre côté de leur Continuer la lecture#écopoétique #10 | ma pierre

#écopoétique #10 | notes pour celle qu’il a ramassée et qui me revient

il n’est plus là. Elle oui. Posée à côté. Ramassée sur elle-même. Lourde de sens. le contraire de la craie. Tout sauf friable. noire avec le blanc éphémère d’un reflet sur le bord. Hermétique. Lisse. En la tenant, on caresse un secret bien gardé elle vaut son pesant de nuit comme une sculpture sauvage que la mer aurait travaillée jusqu’à Continuer la lecture#écopoétique #10 | notes pour celle qu’il a ramassée et qui me revient

#écopoétique #09 | crayères

Pouilleuse. Etait ainsi qualifiée la terre qui t’a vu naitre, maman. Terre vallonnée, pâleur diffuse en surface. Et les vignes là-dessus, alignées en vagues régulières, avec leur éclat de vieil or en octobre. A présent on écrit crayeuse. Champagne crayeuse. Adjectif blanchi. A l’approche du cimetière, est remonté le morceau de craie trouvé dans le jardin rémois. Pas le bâton Continuer la lecture#écopoétique #09 | crayères

#écopoétique #10 (02)|figurante

Roche de grès grise ou de lave, de calcaire ou de marbre; roche de marbre blanc ou vert des Alpes ; de meulière ou de ruissellement ; Roche noire; roche bleue ; roche percée-zébrée, ou de basalte. Roche à enrochement : décorative ou dissuasive. Soluble? ingélive? C’est une roche calcaire blanc jaune. Brute. d’instinct je la distingue, si peu distincte, anonyme dans la Continuer la lecture#écopoétique #10 (02)|figurante