#anthologie #22 | Marseille, rue de la République

Souvenir lointain, fin années 1990 – début années 2000 Se dressant vers le ciel, la rue de la République est une forêt d’antennes paraboliques, sorte de tournesols en plastique grise à la recherche du soleil et des ondes d’un enracinement brisé, forêt parabolique qui se densifie en redescendant vers la place de la Joliette, là où les immeubles deviennent de Continuer la lecture#anthologie #22 | Marseille, rue de la République

#anthologie #34 | taisez-vous !

taisez-vous ! Personne ne se tait, ça continue, ça gueule Tu commences à me faire chier. Ah oui, je te fais chier et tu crois que toi tu me fais pas chier Le ring est en place, les spectateurs aussi. Personne ne voit l’écureuil dehors. Les discussions ont cessé, les sourires aussi. Les gros mots ne font que commencer, les Continuer la lecture#anthologie #34 | taisez-vous !

#anthologie #33 | Jours sans fin

rattaché à Un bonheur simple Potager désherber biner planter arroser la petite femme en tablier Potager mains calleuses désherber arroser surveiller heures mois  Chaleur protéger arroser à la nuit trimer Apporter crottin eau cendres attention limaces la petite femme en tablier Attention pucerons trimer semaines années froid  Ramasser paille surveiller verger gel  Pousses Semis replanter bêcher biner toujours les doigts Continuer la lecture#anthologie #33 | Jours sans fin

#anthologie #32 | Au delà de la fenêtre

en lien avec l’immeuble Il ouvre sa fenêtre, sur sa gauche à mi-chemin entre le mur de son bâtiment et la route encerclant la résidence un palmier pousse péniblement. Il en a compté vingt lors de sa première promenade à pied à l’extérieur. La stagiaire du kinésithérapeute le suivait trois pas en arrière avec son fauteuil roulant pour lui permettre Continuer la lecture#anthologie #32 | Au delà de la fenêtre

#anthologie #33 | il n’y aurait plus que lui

Reprise du texte 6, retravaillé aux lumières de la proposition 29. Ce passage se rajoutant à la fin. l’enfant regarde le jour se déplier – le poids de la terre – impitoyable l’arbre – et la flaque à franchir – face brûlée du reflet – l’instant à cueillir – goutte en suspens – comme un éclair l’entrée dans l’ombre – Continuer la lecture#anthologie #33 | il n’y aurait plus que lui

#anthologie #32 | la panne

Je cours attraper mon métro, comme souvent je suis en retard, sur le mur qui mène au quai « Au cravail, Michounet ! » me fait toujours sourire. J’entends la sonnerie, vite, vite, je saute la dernière volée d’escaliers et mets un pied à l’intérieur du wagon. Ouf ! Je l’ai eu ! Dans un craillement de métal, le métro passe les stations, encore Continuer la lecture#anthologie #32 | la panne

#anthologie #05 | protection rapprochée

Je ne les laisserai pas me dicter je me porte bien mes bras mes jambes ne veulent pas se muscler je ne veux pas de membres galbés je ne redresse pas mon dos mes épaules je voûte si je veux je porte si je veux ces vêtements emballants informes enveloppants je ne laisse rien dépasser je ne laisse rien se Continuer la lecture#anthologie #05 | protection rapprochée

#anthologie #21 | balia avec annotations

Ton chapeau d’homme1 qui te donne cet air insolite, femme extravagante à la lisière de genres, comparse de théâtre dans cette famille bourgeoise, assise sur un fauteuil en bois, un grand tableau en biais à l’horizon, tu es dans un salon bourgeois, tes pieds posés sur un tapis persan, tes jambes recouvertes par des bas de contention, l’index de ta Continuer la lecture#anthologie #21 | balia avec annotations

#anthologie #33 | Fuir

Je ne me suis pas référée à un paragraphe en particulier mais à 3 fragments assez distants toutefois (et pas tous écrits durant cet atelier…) avec en arrière-plan ce qui est l’objet d’une fiction en cours : un homme est accusé d’avoir pris la fuite après avoir écrasé un homme endormi sur une route de campagne. Route grise serpent dans Continuer la lecture#anthologie #33 | Fuir

#anthologie #28 | oeuvres

Tu ramasses une feuille de platane arrachée par le vent. Verte et fraîche en ce début d’été. Tu fais tourner la tige entre tes doigts. Arrivé à la guérite, tu te sers à nouveau une tasse de café et tu poses la feuille devant toi, sur le bureau. Tu allumes la radio. Ta tête s’alourdit, tombe. Tu tressailles. La feuille, Continuer la lecture#anthologie #28 | oeuvres