#anthologie #34 | fleuve

« remontant juin seule ; bleu noir du ciel tendu à blanc, une péniche passe, guirlandes By-Night ; visages, bras qui se lèvent pour saluer, rires de pont à rive arrachés à l’ombre; eaux fortes chavirées de lueurs et voix qui se touchent  » #06 Maintenant, on peut se baigner deux fois dans le même fleuveC’est nouveau çaÇa va pas durerMoi Continuer la lecture#anthologie #34 | fleuve

#anthologie #34 | adjugé

Tony est le crieur. Tony est le meilleur. Une gousse d’ail de Jeannette Leroy morte en 2020, estimée cinq-dix euros, adjugée quatre cents euros. Autre mine de plomb de Jeannette Leroy, des torchons. Faut aller plus vite, ça fait deux fois, sinon il faut venir en salle. Adjugé. Paquet express, trois cent vingt, cinquante, quatre-vingt, quatre cent. Merci monsieur, quatre-vingts, Continuer la lecture#anthologie #34 | adjugé

#anthologie #32 | bal aux Arbognes

Quand il y a bal chez Fernand, les musiciens ripolinent les instruments, ils les lustrent et les frottent jusqu’à qu’ils brillent et se revêtent de leur plus belle chemise et s’installent sur le pont de danse pour faire tourner les jambes et les têtes jusqu’à point d’heure. La trompette éclate, le tuba ronfle, la clarinette trille et le violon accélère Continuer la lecture#anthologie #32 | bal aux Arbognes

#anthologie #34 | Visite

à rattacher à jours sans fin Bonjour à vous aussi ça va mieux le soleil revient comment vous dites ? oui on en avait besoin les fraises vont pas tarder  C’est juste après la barrière du chemin de fer sur la gauche bonjour Huguette comment ça va ? Vous me reconnaissez pas ? Patrick le petit-fils de Paulette Oui j’ai Continuer la lecture#anthologie #34 | Visite

#anthologie #34 | dimanche soir

Convaincre influencer persuader des mots qui portent des idées qui emportent l’adhésion la compréhension la vérité c’est ça la vérité ils sont trois ils seront bientôt cinq il n’y a pas d’alternative trois hommes deux femmes un café au coin d’un place dans une capitale un dimanche soir vers sept heures au milieu du monde ils discutent sans faire trop Continuer la lecture#anthologie #34 | dimanche soir

#anthologie #31 | le mort parle je « vivre pour deux »

#anthologie # 31  Le mort parle je :  « vivre pour deux ou un destin double » par Jean Yves LEBORGNE Quand tu as reçu ton diplôme puis vu ta réussite aux concours que tu avais présenté j’étais là Quand tu as effectué de tes propres mains à ton domicile la venue au monde de ta fille imprévue, inopinée que tu as tenu Continuer la lecture#anthologie #31 | le mort parle je « vivre pour deux »

#anthologie #34 | Point de suture

Voulant aimer encore j’ai pris mon frère par le bras je n’ai pas cherché à réfléchir aux conséquences on s’est retrouvés sur le bord de la route et on a marché comme ça peut-être deux ou trois kilomètres sur le bas-côté pendant que je réfléchissais à ce qu’on allait bien pouvoir faire après.Point de suture.Je suis seule.Elle s’écrie c’est dans Continuer la lecture#anthologie #34 | Point de suture

#anthologie #34 | remarques

Se sont pas foulés les commentateurs. Pas vraiment, non. Et en plus souvent on avait du mal à comprendre ce qu’ils disaient : la musique trop forte. Vous a plu vous ? Tu sais, moi, c’était surtout pour voir tous les athlètes, tous les pays. Oui, aussi moi. Il y a des petits pays je connaissais même pas. Tu reprends Continuer la lecture#anthologie #34 | remarques

#anthologie #28 | un peu d’art

#10 | Françoise Elle a trente ans. Dans les toilettes du train, elle libère le bec des oies cachées dans son panier, le temps de les faire boire. Puis elle retourne s’asseoir à sa place en priant pour ne pas croiser un soldat allemand. Elle a dix ans et des gamines de l’école tirent la langue à son passage, l’une Continuer la lecture#anthologie #28 | un peu d’art

#anthologie #27 | Anda Pépé!

Assise devant des piles de carnets, pas même des piles, des tas plutôt, un amoncellement de cassettes audio et un vieux radio-cassette poussiéreux, des chemises vertes, rouges, grises qui contiennent photos, papiers d’identité, livrets de familles, déclarations d’accident, et jusqu’au carnet de condoléances, elle se dit qu’il est temps, temps de les faire parler ces papiers, de les faire entendre ces mots, de les ordonner ces documents épars, les ordonner à la manière de ta vie, d’une vie, qui va on ne sait où quand on la vit, ne pas l’ordonner à la manière de l’historien qui cherche des relations de cause à effet, mais dans le désordre comme que tu l’as vécue, comme on la vit chacun, avançant à l’aveugle, on ne sait où, on ne sait jusqu’à quand. Continuer la lecture#anthologie #27 | Anda Pépé!