#anthologie #33 | Mi-sèches

Friches, sens, terre en friche, sens, sans culture. Parcourir, grandes enjambées d’herbes mi-sèches, pliées, foulées, collées, décolorées, envie de faux, tondre, raser, revoir le tout en vert, pelouse infinie, quel jardin, quel jardinier ? Friches, sens, ici plateau calcaire, est tourné vers, l’est, chemin facile, envahisseurs, hordes teutonnes, Huns bariolés de couleurs sur petits chevaux poilus, brandissant lances, lames, serpes emmanchées Continuer la lecture#anthologie #33 | Mi-sèches

#anthologie #29 | empêchée

… Et toujours on me retient de retourner là-bas On veut que je coupe les ponts que j’oublie les mots rugueux les gestes brusques maladroits On est comme père et mère pour moi On m’apprend à tenir une maison faire briller l’argenterie glisser des patins sous mes chaussures On me nourrit blanchit … On me retient de retourner vers eux comme Continuer la lecture#anthologie #29 | empêchée

#anthologie #34 I un jour d’anniversaire

Par ce dialogue j’ai essayé de mettre en lien deux personnages créés lors des consignes précédentes. Je tisse… enfin…j’essaie… Le jour de ses quarante ans il piétine devant la porte de son domicile ne sachant s’il veut ou non entrer. Il fait nuit. Il fait froid. Il sait qu’on l’attend pour fêter son anniversaire.* Il l’entend encore lui dire tache Continuer la lecture#anthologie #34 I un jour d’anniversaire

#anthologies #32 l Oublier Istanbul

Le mouvement des corps quand l’agent donne le signal de se diriger vers la passerelle du vapur à Eminonu. Le mouvement des corps dans les rames de métro, dans les bus, dans les taxi où il faut être au moins 8. Le mouvement de mon corps quand je prends le taxi seule. Mon corps dans la ville, dans la chaleur, Continuer la lecture#anthologies #32 l Oublier Istanbul

#anthologie #32 | elle sur le banc

Texte à couturer avec les propositions #05 / #13 / #27 / #29 / #31 Elle est assise sur son banc. Toujours le même. A l’ombre des arbres. Elle y est bien quand il fait chaud. Et puis elle aime sentir les racines sous le béton renflé et fissuré. Elle est arrivée très tôt pour profiter de la fraicheur matinale, Continuer la lecture#anthologie #32 | elle sur le banc

#anthologie #33 | grotte

Grotte grenier de noirceur, fermeture sur la nuit, grotte noire au dormir impossible, grotte creusée dans la misère des corps forcés à s’y tapir, misère noire cachée au fond, tout au fond, dans l’ombre la plus noire, creusement des corps, creux de temps arrêté aux terrifiantes origines, grotte réfugiée au cœur des dangers, roche friable, effondrement pressenti, on ne dort Continuer la lecture#anthologie #33 | grotte

#anthologie #34 | histoire de proportions

Une chaise en bois, une table, une tasse de café. Je me disais il ne distingue rien d’autre à cet instant que ces éléments qui appartiennent à son univers proche. Je me disais il est plongé dans sa pensée et l’environnement autour de lui assis dans ce bar existe si peu. Tout considérer hors de proportion. Je ne sais pas Continuer la lecture#anthologie #34 | histoire de proportions

#anthologie #34 | Paroles imprononçables.

On n’a jamais essayé, on verra bien, peut-être que c’est bien, tels sont les mots que Bertrand vient de prononcer et j’ai le sentiment d’avoir mal ou trop bien entendu. Je ne dis rien mais regarde le fils cherchant quelque secours de son côté. Qu’a t-il lui à répondre à cela ? Est-il en accord ou le contraire ? Mais celui-ci Continuer la lecture#anthologie #34 | Paroles imprononçables.

#anthologie #12 | on n’a rien vu venir

Ziguinchor Pour se rendre à Ziguinchor quand on arrive de Dakar en avion, il faut prendre une navette gratuite depuis le petit aérodrome de Cap Skirring. A Cap Skirring, beaucoup de touristes français, en général blancs et bien mis, un brin ventrus et grisonnants, s’arrêtent pour rejoindre les complexes hôteliers du littoral. Seuls continuent par la navette, les habitants de Continuer la lecture#anthologie #12 | on n’a rien vu venir

#anthologie #34 | Quand les grand-mères redeviennent des enfants

Elle répète J’ai peur, la mer est si grande. Je ris. Elle est si petite. Depuis la dernière fois elle a encore rétréci. Viens on nage jusqu’en Amérique. Elle ne sait pas nager ou plutôt elle ne sait pas bien nager. Elle a appris sur le tard  avec son mari, un homme à la moustache militaire. Devant, côté, derrière, replie Continuer la lecture#anthologie #34 | Quand les grand-mères redeviennent des enfants