#LVME #01 | dimanche soir

On est le dix-sept novembre deux mille vingt-quatre, il est vingt heures, un dimanche soir.On attend la neige peut-être pour la semaine qui vient. Elle range le carrefour des tentations, sorte de petit marché de Noël qu’elle organise chaque année. Demain soir la salle servira au cours de yoga. Le gentil petit blond l’a aidée. Il est parti maintenant rappelé Continuer la lecture#LVME #01 | dimanche soir

#LVME #01 | Couscous au troisième

Assis sur un canapé de cuir noir, il regarde une revue sur les arts martiaux, elle est partie faire des courses, il a mal au pied, hier à soir il a donné un coup qui a été paré, son pied a rencontré un tibia, il a l’habitude. Il se lève, va à la fenêtre, regarde dehors, en bas les gamins Continuer la lecture#LVME #01 | Couscous au troisième

écopoétique #09 | Petit éloge de la profondeur

Petit éloge de la profondeur mais laquelle ? Celle de l’infiniment petit invisible à l’œil nu, celle, cachée derrière une membrane cellulaire, la profondeur d’une nervure de feuille, d’un vaisseau sanguin, du filament souterrain d’une racine ? Chaque plante à nos côtés sur le trottoir, sur le bord de nos circulations, les plantes communes, celles dont on se fiche la plupart Continuer la lectureécopoétique #09 | Petit éloge de la profondeur

# écopoétique #10 bis | et là

Je l’ai pris quelque part, ça peut toujours servir – il ressemble aux graviers mais seulement dans le ton, pas dans la taille, un peu dans la forme – ces choses-là n’ont que peu de standard (on doit peser, je suppose, après les avoir produits – la route de Louviers, les tas de cailloux, et les autres en Guyane et Continuer la lecture# écopoétique #10 bis | et là

#mardi #05 | espace frontière

Le tunnel entre Aragnouet et Bielsa est un espace transfrontalier. Le tunnel n’est pas la frontière, il est la possibilité du franchissement de la frontière naturelle qu’est la montagne, la chaîne des Pyrénées, la limite. Franchir le tunnel, traverser la frontière, c’est passer de la France à l’Espagne, descendre de 1821 mètres à 1664 mètres, rouler sur la RD173 et Continuer la lecture#mardi #05 | espace frontière

#mardi #02 | portes

Portes anciennes en bois massif aux verrous de porte en forme de clé aux moulures dessinées en rectangle parfaits sillons et reliefs sculptés dans le bois portes lazurées veinées de lignes en zigzag et boutons de porte ronds lourds et chauds au creux de la main dessinés en spirale d’escargot parfois portes lourdes en chêne brut aux mécanismes d’un autre Continuer la lecture#mardi #02 | portes

#mardi #01 | chambres

Qu’est-ce qui s’ancre dans la mémoire quand on a dormi dans une chambre ? Le plus souvent, chez moi, la fixation se fait sur un point particulier d’attention (une sorte de punctum photographique) qui engendre un sentiment de malaise. Dormir ailleurs que dans ma chambre, sortir de l’espace quotidien, est toujours une expérience d’inquiétante étrangeté. Je cherche le fragment de lieu, Continuer la lecture#mardi #01 | chambres

| #ateliers#écopoétique #10# | Roger Caillois  | Je ne dirai pas le désert des roses

Je ne dirai pas ce germe de passage de sa patience millénaire il a sculpté la pousse et la repousse  Je ne dirai pas l’ardeur du désert qui t’a vue naître ni les vents qui t’effleurent et te façonnent  Je ne dirai pas les grains de sable qui se sont déposés un à un Je tenterai de comprendre l’énigme de Continuer la lecture| #ateliers#écopoétique #10# | Roger Caillois  | Je ne dirai pas le désert des roses

#écopoétique #10 / Toi pourtant roche

Je parle d’une roche que peu pourtant voient ainsi, qui ne se jette pas, qui ne leste rien, qui ne brisera aucun crâne, ne sera projetée d’aucune fronde. Je parle d’une roche à laquelle l’aridité donne des rides, capable pourtant d’arrêter la progression de l’eau sur tout un ruban de terre, d’une roche qui aide les rivières à faire leur Continuer la lecture#écopoétique #10 / Toi pourtant roche