#anthologie #35 I prélude

Le lit asséché d’une rivière – un lit de galets blancs – les rives bordées de peupliers –il fait très chaud, chaud et sec – le ciel orangé – Voix off d’une femme Un homme nu dans le lit asséché de la rivière, un homme danse et lit et fait sa prière. Descendant de la montagne dans un galop assourdissant, Continuer la lecture#anthologie #35 I prélude

#anthologie #35 | le café des aiguilles

(en lien avec #anthologie #16 | les aiguilles ) Ville : inconnue. Mais ville : immeubles, entrées, sorties, densité, passants, voitures, reflets. L’agitation de la ville contraste avec la lenteur et le presque figé du café. Le café du dehors. Le café du dedans. Deux femmes, une jeune, une vieille.  Il y a les rides, il y a les regards. Les rides Continuer la lecture#anthologie #35 | le café des aiguilles

#anthologie #32 | Le fait que pour avancer

Le fait que toi, Léonie D. te manifestes souvent depuis un moisLe fait que tu m’as parlé hierLe fait que ton personnage me hanteLe fait qu’il y a une dizaine d’années j’ai mené un travail plastique sur la guerre de 14-18Le fait que je suis née sur une terre, les Ardennes, fortement touchée par les deux guerres mondialesLe fait que Continuer la lecture#anthologie #32 | Le fait que pour avancer

#anthologie # 35 | le petit chemin

Intérieur d’une twingo couleur crème – traces de boue sur les bas de caisse – phares allumés – roule à bonne vitesse LA ROUTE NATIONALE (depuis l’autoradio les informations) – route à deux voies larges – le flan escarpé de la montagne à droite – à gauche la vallée – prairies et champs – restaurant fermé au bord de la Continuer la lecture#anthologie # 35 | le petit chemin

# anthologie # 35 | ces jours-ci

Lors d’un précédent atelier, il était écrit en codicille : Ça ne se terminera d’ailleurs pas ici. Il y aurait d’autres développements à expliciter, d’autres personnages bizarres peut-être; d’autres portraits à tracer (beaucoup de choses ont déjà été faites et dites et écrites et reproduites – j’abonde donc dans la diétrologie, en un sens). La figure d’Aldo, tout comme celle d’Eleonora Continuer la lecture# anthologie # 35 | ces jours-ci

#anthologie #35 | La forêt du lieu-dit du père

Voix off : Que va-t-il advenir de toute cette pluie, dit-elle, alors que depuis une heure, peut-être plus, l’averse n’en finissait pas de l’alanguir.  Le fleuve avait disparu. La berge et avec elle la jetée. Le petit banc de pierre devant le restaurant Les Glycines. Tout était inondé.  Voix off :  Enfin on le supposait parce que l’eau était entrée dans la Continuer la lecture#anthologie #35 | La forêt du lieu-dit du père

#anthologie #35 | dits d’escalier

au bout de l’allée, entre un figuier qui n’a que des feuilles et un mur de vignes et de chèvrefeuilles emmêlées, le mur de pierres finissant dans l’eau du bassin, elle est là sur le rebord où le soleil est encore, dans le silence d’après le bain. Voix off : l’arbuste est devenu arbre, rituelle la caresse à son écorce, Continuer la lecture#anthologie #35 | dits d’escalier

#anthologie #33 | sous les pas d’Alain

Ce texte prolonge le personnage de la #29 et la #31 et revisite une proposition ancienne…il y était question de sols ! Sous le pied ville à terre tête rivée dans l’air grillé avec le goût de cendre. Sous le pied ville à terre tête vissée dans l’errance pour river les pensées. Et le pied avale les sols tête rivée Continuer la lecture#anthologie #33 | sous les pas d’Alain

#anthologie #33 l Hammam

Corps alangui pierres chaudes et filet d’eau glisse chante. Lenteur des femmes les corps allongés sur les pierres chaudes. L’eau coule corps chauds corps nus les cheveux sur les yeux tête basse les épaules abattues. Corps terrassés abandonnés tournés et retournés. Les corps frottés comme s’ils étaient ceux d’enfants dans la musique des étoffes mouillées sur la pierre. Ils tombent Continuer la lecture#anthologie #33 l Hammam

#anthologie #35 | Infinitif relatif (avec voix off)

On entend son nom et on se lève, laissant derrière soi visages assis sur leur histoire. On peut en inventer une pour chaque paire d’yeux qui déambulent entre le vide et le rien. Couloir où se fondent les pas, un pas de plus pour décider la vie, le gardien hoche gravement la tête en signe d’acquiescence. Ouvrir la porte, dire Continuer la lecture#anthologie #35 | Infinitif relatif (avec voix off)