#boost #11 & 11 bis | rêves & traversées, printemps 2025

#11 – l’insondable obscurité des forêts#11bis – houle au cœur des ténèbres #11 – l’insondable obscurité des forêts ce serait un peu comme dans un roman entrepris il y a plusieurs années — demeuré en suspens à cause de certaines circonstances, peut-être en attente de nouvelles embardées et de rêves plus récents —,un roman dont nous en serions les personnages Et nous Continuer la lecture #boost #11 & 11 bis | rêves & traversées, printemps 2025

boost #11bis | La Ville-Feuille de nuit (variation 1) : les Falaises bleues

avant C’était une nuit sans lune et de mer calme. Une nuit de paupières fermées. Une nuit que le Veilleur avait soigneusement choisie. Une nuit qu’il avait visitée en rêve. Mais le rêve s’arrêtait à chaque fois au bord de la Ville-Feuille. A sa lisière. Au bord de souvenirs dormants. Au bord du désir.  Nous cheminions donc sous la face Continuer la lecture boost #11bis | La Ville-Feuille de nuit (variation 1) : les Falaises bleues

#Boost #11bis (2) | un train de neige

Nous étions partis à l’aube sur ses traces. Quelles traces peut laisser un train avais-je pensé avant de monter avec lui dans le dernier Wagon. Le dernier avec sa porte fenêtre où se déployait le paysage que nous laissions derrière nous. Je scrutais le rail que la neige recouvrait en partie, son âme, comme le ballast, s’enfouissait dans le blanc. Continuer la lecture #Boost #11bis (2) | un train de neige

Boost #11 bis | Au bord

Dans le lointain de la nuit, des lueurs pâles et rondes étaient apparues. Un groupe de filles aux jambes longues arrivaient. Elles portaient dans leur ventre un disque de lumière argentée. Il tanguait au creux de leur bassin tandis qu’elles progressaient dans un roulement de hanches. Affolées par les chiens, nous courions vers une haute esplanade, nous accrochions et nous Continuer la lecture Boost #11 bis | Au bord

#BOOST# 11bis Nous étions des gens ordinaires ( deuxième esquisse)

Gare, garer, se protéger, s’abriter, garde, sauvegarde du système, garder raison, gardien, glace, givre, gerçure, gelure, goulag (grand merci à Nathalie Holt qui avait expliqué il y a quelques années qu’elle préparait un petit lexique pour déclencher son écriture, le hasard fait qu’elle a repris quelques unes de ces lignes). Nous n’échangeons plus vraiment, chacun de nous regarde son écran. Continuer la lecture #BOOST# 11bis Nous étions des gens ordinaires ( deuxième esquisse)

#boost #11bis | la mémoire enfouie du monde

Il y a des jours où le silence devenait trop dense. Un silence profond, épais, comme un défaut dans l’atmosphère. Le sentiment que quelque chose s’était déplacé. Un décalage dans la mécanique du vivant. Nous le sentions même quand nous ne pensions à rien. Un grain de sable sous la paupière, dont aucun battement ne viendrait à bout. Une présence Continuer la lecture #boost #11bis | la mémoire enfouie du monde

# Boost # 11bis| En creux

Nous voulions entrer dans ce trou noir. Cette forme d’absence où la présence se révèle plus intense. Nous étions sur le haut du chemin, avions longuement attendu que la nuit nous enveloppe, pelotonnées toutes trois contre un gros rocher de granit en plein cœur de notre forêt. Nous avions juré. Emy, se tenait à ma gauche. Sa main était si Continuer la lecture # Boost # 11bis| En creux

#Boost 11, 11bis | catabase (variation sur L’Énéide)

Nous avancions obscurs dans la nuit solitaire. Et nous regardions la lune incertaine briller sur le royaume sans vie, ôter aux choses leur couleur. Un orme géant, touffu, indiquait le passage, dissimulant à peine les bêtes monstrueuses : hydres, chimères, gorgones et harpyes. Nous passions sous ses branches chargées des rêves vains cachés sous les feuilles tandis que l’ombre d’un corps Continuer la lecture #Boost 11, 11bis | catabase (variation sur L’Énéide)

# MARDI # Un petit malheur

Un petit malheur Tu es en difficulté. Tu écris sur rien. Tu imagines une boîte de Plexiglas vide, à l’intérieur il y a une lettre que tu as reçue quand tu avais cinquante ans et une photo qu’on a dû te donner à un jour par hasard, tu avais peut-être trente ans.Le fantôme a disparu des passés, des présents, et Continuer la lecture # MARDI # Un petit malheur