#écopoétique #07 | et global et local*

ni surfaces asphyxiées ni sols lessivésni appauvrissement ni essoufflementni pesticides ni compactageni carottes calibrées ni délestage de fioulni quad ni épandage sauvageni fraises hors sol ni culture intensiveni résidus déviants ni empoisonnementni forêts défrichées ni arrachage de haiesni artificialisation d’espaces ni disparition d’espècesni refuges piétinés ni mégots jetésni arbres fallacieusement abattus d’un coup de hache dans la tête ni traces Continuer la lecture#écopoétique #07 | et global et local*

#écopoétique #06 | gros grain

Grisaille empierrée au-dessus des têtes grondeuse menace d’effondrement Son grain grossi percé à force d’enflerbaudruche d’un coup explosé son plomb lézardé en trombesciel de limon sous la peautombé à nos pieds avec la pluiegouttes pleines amples tremblantes Mouille-moi jusqu’aux premières cellules celles de ma naissance  L’eau se déverse plus drue, droite, donne du bâton, cingle le visage brouillé de gris, trouble regard du grand tremblement Continuer la lecture#écopoétique #06 | gros grain

#écopoétique #07 | Ni le soleil ni la mort

Ni le soleil ni la mort ni l’arbre carbonisé ni le poison ne peuvent se regarder en face ni l’espèce en survie ni le ruissellement sur la terre ni le bitume tremblant ni la neige dégoulinante ne peuvent se regarder ni la volaille parquée ni les algues pulvérulentes ni le dioxyde de carbone ni l’acidité des océans en face ni Continuer la lecture#écopoétique #07 | Ni le soleil ni la mort

#écopoétiques #07 | ni titre ni rien

Ni femme montrée du doigt, ni enfant affamé, ni homme lâche, ni femme seule, ni homme mutilé, ni femme violée, ni séparation, ni exclusion, ni ventre qui crie famine, ni haine qui défait qui grimace qui détruit qui viole qui violente qui nie qui tue, ni guerre, ni exode, ni devoir se cacher, ni devoir voler pour manger, ni craindre pour sa vie, ni craindre l’autre, ni gratter le sol de ses ongles, ni avancer dos courbé, ni classe sociale, ni frontière, ni machisme ni féminicide, ni papiers ni sans- papiers, ni prison ni barbelé, Continuer la lecture#écopoétiques #07 | ni titre ni rien

#écopoétique #07 | Un petit cri dans le brouillard

Ni l’enfer ni le purgatoire ni les grands esprits ni les sombres zombies ni culte du bien-être ni culte des ancêtres ni l’envie ni la peur ni l’attente d’ailleurs ni l’espoir d’autrement ni le comme avant, ni le bruit ni la fureur ni l’ennui ni les coups ni la rage ni la haine, ni l’émission de gaz ni la perte Continuer la lecture#écopoétique #07 | Un petit cri dans le brouillard

#écopoétique #07 | Lavage éthique

Ni glyphosate, ni roundup, ni anti limace, ni conservateurs, ni eau de javel, ni eau de vaisselle, ni nitrate, ni diesel, ni 100 plomb 95, ni polyamide, ni viscose, ni polaire, ni vallée de la chimie, ni silicon valley, ni champs de coton, ni soja, ni huile de palme, ni pollen, ni mega bassine, ni normes européennes, ni glucose, ni Continuer la lecture#écopoétique #07 | Lavage éthique

#mardis #04 | La fin de la promenade

Il m’avait demandé l’accompagner, une envie de prendre l’air, de voir du monde. Jel’avais aidé à descendre les escaliers, il s’était appuyé sur moi. J’avais effectué avantun premier voyage pour descendre le déambulateur. On avait longé la rue jusqu’aurond-point de la boulangerie, puis on avait traversé, et comme il se sentait bien, nousavions longé le canal jusqu’au pont suivant que Continuer la lecture#mardis #04 | La fin de la promenade

#écopoétique #07  | les petits riens 

Ni les bons mots usés ni les mauvaises blagues mortes avant d’éclore ni les fêlures du rire ni les promesses décomposées ni les toujours jamais ni les jamais toujours ni les je t’aime ni moi non plus ni couvre toi bien ni demain il fera froid ni frappé sur la tête ni retomber sur ses pieds. Ni foi en la Continuer la lecture#écopoétique #07  | les petits riens 

les mardis | #04 | Côté cour

Dans la rue, à l’ouverture d’un portail, subreptices, précieux, ils s’aperçoivent, ces carrés de verdure taillés dans la poursuite des façades. En vue plongeante depuis les fenêtres intérieures, les prolongements se rencontrent en cellules, bordées par des murs élevés. On raconte qu’à Berlin dans l’enceinte des immeubles ce ne sont pas des jardins que l’on découvre mais des parcs. En Continuer la lectureles mardis | #04 | Côté cour

les mardis | #03 | Salamane

6h55 Quelques pas, le moteur chauffe dans le noir, la fraîcheur de rosée dame les surface exposées, la main qui tient la cigarette, la jette, leurs visages. Les bras, les pieds en pilote auto démarrent. 7h Flash info et silence, pas de klaxon dans les virages. 7h10 Après le pont de Saint-Jean, le dos d’âne, amorti de vertèbres calcifiées, puis Continuer la lectureles mardis | #03 | Salamane